Les handballeurs algériens ont pris leur revanche en s'adjugeant le sacre africain qui leur échappait depuis le titre de 1996, au Bénin, sous la houlette de Djaffar Belhocine. Au Maroc en 2012, l'Algérie, entraînée par Salah Bouchekriou, avait perdu la finale contre la Tunisie, qui collectionne 9 titres continentaux. Deux années après, le sept national est parvenu à effacer l'affront devant ses inconditionnels venus de partout. Une consécration à laquelle personne ne croyait, l'objectif tracé par la DTN étant réduit simplement à une qualification au prochain Mondial de Doha 2015. Avec un tel état esprit, l'entraîneur national Réda Zeguili, seul sur le banc, n'avait aucune pression, encore moins celle de viser le titre. Zeguili était conscient tout de même que personne ne lui pardonnerait s'il venait à rater le titre à domicile, mais il n'a pas versé dans l'euphorie. Au début de la compétition, les Verts n'étaient pas convaincants. Peut-être que le coach national avait caché son jeu en vue de dérouter ses principaux adversaires : la Tunisie et l'Egypte. «L'entame du Championnat d'Afrique a été difficile surtout après la blessure de Berriah qui a quitté la compétition, puis celles de Mokrani, Boultif. Tous ces désagréments ont pesé énormément. En finale, Anis Zamoum, qui montait en puissance, n'est pas allé au terme de la partie pour cause de blessure à la cheville. C'était dur de combler ces défections. Les Tunisiens ont visionné tous nos matchs pour avoir une idée de notre système. De mon côté, j'avais mes plans pour déjouer la stratégie des Tunisiens qui recèlent de vrais professionnels», explique Zeguili, avide de relever le défi. L'ancien entraîneur national Djaffar Belhocine évoque de son côté le rôle de tous pour la relance du handball national. «Zeguili, qui est un entraîneur sage, a énormément progressé. Personne en Algérie ne tient les rênes du handball. Il faut que chacun apporte sa pierre à l'édifice pour le bien de la discipline», soutient Belhocine. Pour sa part, le ministre de la Jeunesse et des Sports, Mohamed Tahmi, très heureux de la domination algérienne, a déclaré : «Un titre mérité ne doit pas nous bercer dans l'optimisme démesuré, car il reste beaucoup à faire pour atteindre le niveau mondial. Les fédérations sportives disposent de tous les moyens pour développer leurs disciplines respectives.» Ainsi, avec cette consécration, la famille du handball doit se réunir pour conjuguer ses efforts afin de réaliser d'autres exploits.