Le Théâtre national Algérien Mahiedine Bachtarzi, à Alger, a abrité, jeudi dernier, la première de la pièce Le désert, terre des Arabes de Mohamed Tahar Foudhala. Pièce reproduite et réalisée par Badis Foudhala, fils de l'auteur, avec la participation de dix-neuf comédiens dont le réalisateur qui joue l'un des rôles principaux. Composé de quatre actes, la pièce a mis en valeur le courage et la dévotion des combattants arabes (Moudjahidine) envers leur pays, en l'occurrence, dans la pièce, Le désert. A l'occasion, d'ailleurs, de la Journée nationale de l'artiste, de nombreuses personnalités ont été conviées, notamment la ministre de la Culture et des ambassadeurs. Les places qui leur étaient réservées sont restées vides. Ils ne sont pas venus ! Des comédiens connus, des journalistes et des réalisateurs étaient là avec leurs proches. Tous patientaient devant le hall d'entrée. Il est 20h23 quand le rideau se lève, laissant apparaître un décor représentant une vision classique d'une tribu qui vit dans un désert. Une tente, deux femmes en train de préparer le pain et un vieillard faisant la prière. La pièce raconte l'histoire d'un combattant arabe, joué par Badis Foudhala qui, tout au long du spectacle, va subir toutes sortes de malheurs. Marié à deux femmes, il perdra un à un ses proches. D'abord son épouse, Lyna, interprétée par Nassima Groudj, qui le trahit et s‘enfuit en emmenant avec elle leur fils. Puis il perd la vue, et c'est au tour de sa deuxième femme, interprétée, quant à elle, par Linda Salem, de trouver la mort. Après c'est son fils, eu de sa femme arabe, qui meurt en combattant pour la liberté de son pays. La pièce est pleine de surprises et de tournants, ce qui a suscité l'intérêt du public. Les comédiens ont énoncé les textes qui composaient la pièce en un arabe littéraire impeccable. Les effets sonores et les jeux de lumière de El Wahab Ben Zouaoui et Abd El Kader Tekerbouste, étaient réussis. Et les nombreux déplacements des comédiens au milieu des spectateurs rajoutaient une certaine beauté à une histoire passionnante. Les nombreuses personnes présentes dans la salle ont affiché leur approbation en applaudissant une dizaine de fois pendant le spectacle. Jusqu'à la scène finale, aux environs de 22h00, et qui s'est faite sous le rythme de l'hymne national. Les spectateurs étaient debout et applaudissaient jusqu'au tomber de rideau.