L'immobilier est de loin l'un des marchés les plus lucratifs de Hassi Messaoud, un marché florissant qui n'a pas déçu ceux qui y ont investi depuis les années 1990. Les spéculations sur la location à Hassi Messaoud restent donc toujours d'actualité. Vu sa position de capitale du pétrole et du plus important réservoir d'hydrocarbures jamais découvert jusqu'à présent, Hassi Messaoud est, depuis les années 1990, un pôle important de commerce, eu égard à toutes les activités que peut englober en amont et en aval le développement et l'extraction de l'or noir. Ceci implique des besoins importants en compétences, d'où l'afflux d'une ressource humaine internationale et nationale demandeuse d'hébergement, ce qui a amené les plus grandes entreprises activant dans le secteur des hydrocarbures à se doter de bases de vie. Bien qu'à leur entame ces bases furent construites selon un certain standing pour la catégorie des cadres supérieurs et cadres dirigeants, les cadres moyens et de maîtrise se sont vu dotés d'une chambre ordinaire qu'ils partagent souvent à plusieurs, nonobstant le fait que les sanitaires communs se situent en dehors des chambres. Pour certaines bases de vie, les salles d'eau sont situées à l'intérieur des blocs, pour d'autres à l'extérieur des habitations. Il faut savoir que jusqu'à présent, beaucoup d'entreprises, nationales notamment, n'ont pas jugé utile d'investir sérieusement dans les bases de vie. Le confort du travailleur étant le cadet de leurs soucis. Même topo dans les premières bases de vie construites par la SN Repal et d'autres entreprises nationales, après la réorganisation du Groupe Sonatrach. Au début des années 1980, l'entretien des infrastructures n'était pas le point fort des compagnies nationales baignées dans l'extraction de la première richesse algérienne. Les salariés, nourris à cette époque de nationalisme, à qui on demandait encore plus d'abnégation au nom des intérêts de la nation, se contentaient de peu, un salaire et pour certains un logement de fonction et vivre sous les couleurs du drapeau algérien. L'amélioration des techniques d'extraction du pétrole, les contrats d'association entre Sonatrach et les plus grandes multinationales ont attiré de plus en plus da capitaux et de main-d'œuvre à Hassi Messaoud et avec eux sont apparues des bases de vie tout à fait conformes et plaisantes présentant toutes les commodités et le confort. Certaines entreprises n'ont pas hésité à recourir à la location externe et mettre le paquet pour le réaménagement et le maintien en bon état des bâtisses abritant leurs employés. C'est à la faveur de ce boom des années 1990 qu'un grand nombre de travailleurs de Hassi Messaoud ont fait le choix de ramener leur famille et de s'installer soit à la faveur d'un logement de fonction ou d'un bail de location payés par les employeurs. Et depuis, la location n'a jamais connu de déclin à Hassi Messaoud dont le cours n'a rien à envier à celui de la capitale, Alger. Ici, on peut trouver de prestigieuses bâtisses tout à fait confortables, abordables pour les investisseurs nantis, mais hors de prix pour les particuliers. Des habitations tout à fait délabrées, n'offrant ne serait-ce que le minimum de confort acceptable, sont cédées à des loyers allant de 20 000 à 30 000 DA. Mais pour ceux qui connaissent Hassi Messaoud, ils vous diront qu'il faut absolument s'éloigner des spéculateurs habituels et connus de la place pour trouver, sinon mieux, du mois moins cher ou plus abordable. Le bouche à oreille fonctionne très bien, comme partout ailleurs quand on s'éloigne du circuit officiel pour trouver des studios, ce qui veut dire un F2, comme il est répandu au milieu des habitants de Hassi Messaoud à des prix nettement meilleurs. Des locations très abordables, qui ne dépassent guère les 15 000 DA, sont trouvées en dehors des agences immobilières et des rabatteurs. Seulement, il faut savoir que les propriétaires préfèrent toujours louer par le biais d'un intermédiaire, histoire d'être rassurés sur la probité du locataire et aborder sereinement une location qui ne passe pas par le notaire. L'absence de projets immobiliers étatiques ou privés à Hassi Messaoud, l'inexistence de toutes les formules usitées à travers le pays, y compris le social, le rural, le socio-locatif, le LSP, le LPP ou AADL, le promotionnel encore plus, le gel administratif de la ville depuis plus de sept ans et le portefeuille immobilier réduit fonttait monter le cours des logements aux cimes et il faut vraiment connaître des intermédiaires de la ville pour dégoter une location abordable avec le minimum de confort. Sinon, ce sont les garages qui accueillent des familles entières qui n'ont pas de quoi se payer un appartement.