L'opération a concerné plusieurs venelles de la ville, longtemps fermées à la circulation. Depuis hier matin, les rues et venelles de la capitale, fermées par mesure de sécurité des années durant, ont été rouvertes. La commission de sécurité de la wilaya, présidée par le wali d'Alger, les services de sécurité et les responsables de l'APC d'Alger Centre étaient présents hier lors de l'ouverture. L'opération ne s'est pas déroulée sans difficultés. Des instances telles que la faculté centrale et les services des Douanes ont réclamé pour mettre en œuvre cette décision des arrêtés d'ouverture. «Les services de la wilaya vont établir ces arrêtés et l'opération se poursuivra», dira M. Bettache, président de l'APC d'Alger Centre. «Cette initiative s'inscrit dans le cadre d'une démarche visant à désengorger le centre-ville», poursuit-il et d'ajouter : «Nous avons transmis par écrit la demande de nos concitoyens ayant trait à l'ouverture de ces ruelles. Le wali, les responsables de la wilaya déléguée et la commission de sécurité de la wilaya ont décidé de dégager ces venelles.» Cette démarche, d'après M. Bettache, répond à un besoin réel exprimé tantôt par les résidants, tantôt par les automobilistes, «l'ouverture de ces axes permettra non seulement de donner une bouffée d'oxygène à la capitale en facilitant les déplacements des automobilistes, mais également de favoriser les activités nocturnes. Nous sommes en train d'effacer les séquelles de la décennie noire, à tout jamais», explique-t-il. Les venelles concernées par l'opération sont la rue qui fait jonction entre le siège de l'APN et l'hôtel Essafir et trois passages à proximité du CCF (Centre culturel français). L'ouverture a concerné également pas moins de quatre ruelles se trouvant à proximité du palais de Justice, rue Abane Ramdane. Le passage de la rue Didouche Mourade à l'avenue Pasteur au niveau de la Faculté centrale sera aussi ouvert à la circulation. La rue entre l'avenue Pasteur et Dr Saâdane en passant par le siège de la Douane sera à son tour dégagé. Le jardin se trouvant à proximité de la Douane a été pareillement ouvert au public. Enfin, l'ouverture de la rue Mohamed Touileb à proximité de la sûreté de wilaya est également prévue. Les habitants de ces rues ont accueilli favorablement cette initiative, «cela fait plus de vingt ans que la rue est fermée. Son ouverture nous permettra, nous habitants de l'avenue Pasteur, de rejoindre notre quartier directement par la rue Didouche Mourad, sans faire le tour par la Grande poste», dira un habitant de l'avenue Pasteur. Si cette initiative est perçue de manière positive par les habitants de la capitale, d'autres endroits restent bloqués à la circulation et il convient de les dégager. A Mohammadia, des pans entiers de la ville continuent à faire l'objet d'un squat autorisé, notamment à proximité du siège de l'APC et devant une résidence située sur le flanc de l'autoroute. Les autorités de la wilaya ont réservé à cette résidence, qui compte nombre de logements, toute une rue. Cette dernière est fermée de part et d'autre, ne permettant le passage qu'aux résidants. Les habitants des cités limitrophes, afin de rejoindre leur lieu d'habitation, sont obligés de faire un grand détour. Les exemples où les institutions officielles occupent des rues entières ne manquent pas, à l'instar des escaliers du palais du Gouvernement, qui étaient dans un passé récent ouverts aux piétons. Dans certaines parties de la capitale, le phénomène fait partie intégrante de l'espace urbain. A Aïn Taya, Rouiba, ou à El Harrach, des axes routiers d'une grande importance sont fermés à la circulation. Il convient en l'absence d'insécurité de les rouvrir.