Six universités sur les soixante existantes à travers le territoire national ont enregistré des perturbations dues essentiellement au mouvement de contestation initié par le CNES, le Syndicat national des enseignants du supérieur. Cette information a été donnée, hier, par le ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Rachid Harraoubia, lors de son passage au forum de l'ENTV. Tout au long de son intervention, le premier responsable du secteur a tenté de minimiser l'action des enseignants du supérieur relative à la grève. Un mouvement de débrayage qui a pourtant pénalisé sérieusement tous les instituts et universités du pays. Dans son argumentation, le ministre a essayé de convaincre l'assistance quant au calme et la sérénité qui ont régné durant toute l'année au sein des universités. Un calme constaté, apparemment, uniquement par les dirigeants de ce secteur. Dans ce contexte, M. Harraoubia a soutenu que « 54 universités implantées dans différentes régions du pays ont achevé leurs programmes et que les étudiants ont passé leurs examens dans de bonnes conditions. Il n'y a pas de perturbations. Quant aux six autres universités, nous admettons qu'il existe des retards que les enseignants, comme à l'accoutumée, vont rattraper ». M. Harraoubia compte beaucoup sur la compréhension et le sens de la responsabilité des enseignants. « En ce qui me concerne, j'ai la conscience tranquille », a lancé l'orateur. « J'ai été pendant 34 ans dans le secteur de l'enseignements supérieur, donc je connais parfaitement les problèmes qui se posent. Nous avons pris en charge ces problèmes et ils seront réglés de manière graduelle », explique le ministre qui s'est dit disposé à écouter les doléances des enseignants à la condition que ces derniers acceptent le principe du dialogue. Abordant, justement, les revendications des enseignants, M. Harraoubia a souligné qu'une commission composée de représentants du ministère et de ceux des enseignants a été mise en place. Celle-ci s'est réunie à plusieurs reprises afin de trouver un terrain d'entente et débattre des problèmes socioprofessionnels auxquels sont confrontés les enseignants. « Nous avons rassuré les enseignants quant à la prise en charge de leurs revendications, notamment celles se rapportant au statut de l'enseignant, au logement et aux salaires. J'invite les enseignants à être patients et raisonnables surtout que la nouvelle loi de la Fonction publique va bientôt être modifiée », a indiqué le ministre. Pour ce qui est de la prochaine rentrée scolaire, M. Harraoubia a affiché un certain optimisme. Il a précisé qu'elle se déroulera dans de bonnes conditions et que son secteur a déployé tous les moyens nécessaires pour accueillir les nouveaux bacheliers. « Il n'y a aucune inquiétude sur ce plan. Nous nous sommes préparés, comme chaque année, pour recevoir les nouveaux étudiants. Les perturbations et les grèves ne datent pas d'aujourd'hui », a lancé le ministre.