Une année après l'attaque terroriste, le site de Tiguentourine tourne actuellement à plus de 60% de ses capacités, selon les dires du conseiller du ministre de l'Energie et des Mines, lors d'une conférence de presse. Une année après l'attaque terroriste ayant ciblé le site gazier de Tiguentourine à In Amenas, la normalisation est en marche. C'est à ce titre que Ali Hached, conseiller principal du ministre de l'Energie et des Mines, a indiqué mardi à Londres, en marge d'une conférence organisée par Chatham House, qu'il s'attend à un retour de activités à pleine capacité sur le site dans les quelques semaines à venir. Se faisant plus précis, il a estimé que le site de Tiguentourine tourne actuellement à plus de 60% de ses capacités. «Le site de Tiguentourine dispose d'une capacité de 30 millions de mètres cubes par jour et il tourne actuellement à 20 millions de mètres cubes/jour», a-t-il indiqué à l'agence Reuters. Et d'ajouter : «Les deux tiers de la capacité sont déjà en service. La dernière unité démarrera dans quelques semaines. Le site d'In Amenas reviendra à sa pleine capacité dans quelques semaines.» M. Hached a aussi expliqué que les expatriés appartenant au personnel des partenaires de Sonatrach reviennent progressivement sur les sites du Grand-Sud algérien, notamment sur les complexes d'hydrocarbures de Hassi Messaoud, et qu'ils finiront par revenir à In Salah et In Amenas. Ainsi, après plusieurs mois de tension et de pression exercées par les majors sur l'Algérie, et ce sur les questions liées à la sécurité des sites, celles-ci semblent opter pour le pragmatisme en décidant d'un retour progressif vers les sites du Grand-Sud. Il est vrai qu'In Amenas fournit 11% du gaz exporté par l'Algérie, notamment vers le marché européen. Ainsi, après le Japonais JGC, c'est le Norvégien Statoil qui exploite le site en partenariat avec le britannique BP et la Compagnie nationale des hydrocarbures Sonatrach, lesquels tentent un retour graduel dans le Grand-Sud algérien. Après avoir annoncé le retour d'une quarantaine d'expatriés à Hassi Messaoud, Statoil a fait part la semaine dernière de son intention d'envoyer des travailleurs étrangers sur le site d'In Salah Gas. Celui qui estimait il y a quelques mois qu'il était difficile de savoir quand le troisième train de traitement de gaz du site de Tiguentourine serait opérationnel n'écarte plus un retour des expatriés à In Amenas. Mieux, il attend le remplacement des équipements endommagés lors de l'attaque du 17 janvier 2013, même s'il continue à conditionner l'envoie de ses employés par la satisfaction de certaines exigences en matière de sécurité. Seul BP tente de faire quelque peu de la résistance, même si le propos est plus nuancé lorsqu'il s'agit d'évoquer l'impact sur leurs résultats et sur l'avancée des projets. Ainsi, et d'après Reuters, BP a estimé en octobre dernier que les projet d'In Amenas et d'In Salah Gas ne se passent pas comme prévu, ce qui ne manque d'affecter les résultats de l'entreprise. Le britannique, qui n'a toujours pas envoyé de personnel à In Amenas malgré les nouveaux renforts de sécurité et l'ouverture d'une piste d'atterrissage pour le déplacement des expatriés sur place, prévoit néanmoins un retour des travailleurs étrangers dès que les mesures de sécurité auront été approuvées.