Durant les premières années de l'indépendance du pays, pour résorber le déficit en infrastructures, les autorités ont eu recours à la construction en préfabriqué. Ainsi, depuis les années 1960, on n'a cessé d'utiliser des matériaux, certes performants, mais constitués d'éléments préjudiciables à la santé. D'ailleurs, le décret 99/95 met en garde contre les dangers de l'amiante, utilisée dans la construction, tout comme il est fait état dans la décision ministérielle du 30 juin 1999, et ce, en vue de protéger la santé des locataires et des utilisateurs, par la prise de mesures relatives aux normes visant le désamiantage. La wilaya d'Oum El Bouaghi n'a pas échappé au phénomène, puisqu'elle compte plusieurs infrastructures en préfabriqué, disséminées un peu partout à travers le territoire de la région. Le cas concerne en priorité le lycée Ababsa à Aïn Beïda lequel a été édifié en 1964 et reste encore opérationnel. Le projet de sa reconstruction en dur n'a pas été mis en branle. Même chose en ce qui concerne l'hôpital de Aïn M'lila, le CFPA filles d'Oum El Bouaghi et ceux de Aïn Fakroun, Meskiana et Aïn M'lila. A Meskiana, le centre de formation professionnelle, dont l'existence remonte aux années 1980, commence à donner des signes de « fatigue ». Les habitants des locaux d'astreinte ont écrit aux autorités pour faire part de leur crainte quant aux maladies pouvant découler des habitations fissurées. Six nouveaux logements ont ont été réalisés, en attendant la construction d'autres au profit des enseignants du CFPA. En 2001-2002, une délégation a été mise au pied pour inspecter la chaudière de l'hôpital de Aïn M'lila. En tout état de cause, nombre d'infrastructures en préfabriqué sont devenues caduques et désuètes ce qui expose l'utilisateur à certaines maladies pulmonaires. Certes, si les matériaux en amiante et autres, comme la laine de verre ont été utilisés pour répondre à une demande pressante, aujourd'hui, il s'avère urgent de procéder au désamiantage des infrastructures ayant dépassé les délais d'utilisation.