Les présidents des clubs professionnels des Ligues 1 et 2 réclament un «statut particulier». C'est la doléance qu'ils vont soumettre au ministre de la Jeunesse et des Sports, Mohamed Tahmi, lors de la réunion qui les regroupera, ce 9 février, au Centre technique national de Sidi Moussa, en présence aussi du président de la Fédération algérienne de football (FAF), Mohamed Raouraoua. «Vu que nous ne sommes pas des sociétés productives, notre demande est de bénéficier d'un statut particulier. Notre fonctionnement ne peut pas être soumis aux dispositions du code de commerce, alors que nous ne parvenons pas à nous autofinancer», a déclaré Abdelkrim Medouar, à l'APS, à l'issue de la réunion, avant-hier, des présidents de club qui ont, pour l'occasion, décidé de la création d'une association les regroupant. Pourtant, les entités de football mises sur pied en 2010 sont des sociétés par actions, donc par définition des sociétés lucratives. En d'autres termes, les dirigeants actuels des clubs de football veulent que leurs sociétés ne soient pas soumises aux dispositions légales en cas de faillite en continuant à fonctionner avec les déficits financiers. Ils vont également réclamer les aides promises par l'Etat dans le cadre de l'accompagnement de la professionnalisation. Or, à ce propos, il paraît que la tutelle est décidée à ne plus débloquer de l'argent pour les clubs qui ne présentent pas leur bilan annuel. L'autre souci est lié aux centres de formation. Si, dans un premier temps, certains clubs ont reçu leurs assiettes, finalement, le MJS a pris l'initiative de les construire et de les leur céder en concession. Les clubs dits professionnels consomment plusieurs centaines de milliards annuellement sans qu'un changement ne soit apporté sur le plan organisationnel et managérial. Ce qui accentue souvent les problèmes existants.