Comme chaque année, les pratiques commerciales en Algérie révèlent d'innombrables infractions aux règlements régissant le commerce et à l'éthique devant être observée avec les clients. En 2013, le chiffre d'affaires dissimulé de transactions commerciales sans factures mis au jour par les services du ministère du Commerce a atteint pas moins de 53,73 milliards de dinars, soit plus de 4%, par rapport à 2012. C'est ce qu'a indiqué, hier, Abdelhamid Boukahnoun, directeur général du contrôle économique et de la répression de la fraude, lors d'une conférence de presse animée au siège du ministère. Le même responsable a précisé que les opérations de contrôle se sont soldées par 550 555 interventions ayant permis la constatation de 155 153 infractions et l'élaboration de 137 086 procès-verbaux. Les principales infractions constatées concernent, entre autres, le défaut de publicité des prix et des tarifs, le défaut de publicité des mentions légales, le défaut de facturation, l'exercice d'activité commerciale sans local, l'opposition au contrôle, la pratique de prix illicites. Globalement, le directeur général du contrôle économique a indiqué que l'ensemble des infractions constatées durant l'année écoulée a été de 225 022 infractions (+23% par rapport à 2012) et que le nombre d'interventions des agents de contrôle a été de 1 199 088. Le montant des saisies de marchandises sur le marché a été de 1,58 milliard de dinars, alors que celui concernant les marchandises bloquées aux frontières a été de 9,15 milliards de dinars. Les poursuites judiciaires ont été déclenchées pour 201 777 cas, soit une évolution de 20% par rapport à 2012. S'agissant du commerce extérieur, M. Boukahnoun a précisé que les opérations d'assainissement continuent et que le nombre d'importateurs pour la revente en l'état est descendu de 36 000 à 25 000, puis à 20 000 seulement après avoir détecté 5000 fraudeurs portés aujourd'hui sur le Fichier national des fraudeurs. Revenant sur les opérations de contrôle effectuées lors de la précédente pénurie de lait, le même responsable a affirmé que ses services ont procédé à la fermeture de 68 commerces après avoir constaté pas moins de 137 infractions en matière de commercialisation de ce produit de première nécessité. Selon lui, la pénurie de lait ne peut être expliquée que par «l'augmentation de la demande et le dysfonctionnement qui caractérise le réseau de distribution et d'approvisionnement».