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Des plaisanciers craignent pour leur activité
Sommés de payer une taxe annuelle trois fois plus élevée
Publié dans El Watan le 08 - 02 - 2014

Le port est une ouverture sur l'ailleurs, le récepteur physique qui accueille ce lien entre deux rives qu'est la mer.
Cette dernière n'est pas qu'une immense étendue d'eau, c'est aussi la voie par laquelle et de tout temps les humains ont échangé cultures, manières de vivre et marchandises. C'est aussi un grand espace d'évasion sur lequel aiment voguer des passionnés et amoureux des grandes étendues marines pour échapper aux contrariétés de la vie sur la terre ferme. L'activité de la plaisance en Algérie est peu connue, mais des passionnés se sont constitués en association et bientôt en fédération afin de la rendre populaire. Ils ambitionnent surtout de redonner vie à la cinquantaine de ports qui se meurent dans 14 wilayas côtières que compte Algérie.
«L'activité de la plaisance existe de fait grâce à pas moins de 2000 plaisanciers, il n'existe aucun texte de loi pour réglementer cette activité. Nous avons saisi tous les ministères concernés, à savoir la Jeunesse et les Sports, le Tourisme, l'Intérieur, pour qu'un cadre réglementaire soit créé et qu'on se penche un peu sur cette discipline pouvant générer énormément de ressources pour les communes côtières et créer beaucoup d'emplois», explique Abdelali Beghoura, président de l'Association nationale de plaisance et motonautique. Cette absence de loi rend la pratique de cette activité compliquée. Les plaisanciers s'étonnent d'ailleurs d'une récente augmentation de la taxe annuelle sur les bateaux de plaisance. L'augmentation, rendue effective le 31 décembre 2013 par le Journal officiel, a multiplié par 3 le taux de l'ancienne taxe appliquée jusque-là.
Possession d'un bateau, un luxe
Cette décision n'a pas tardé à mettre en colère les plaisanciers qui assurent qu'à ce rythme c'est la fin de la plaisance en Algérie qui est pourtant très recherchée. «L'année dernière, j'ai payé 50 000 DA de taxe, et cette année j'ai payé pas moins de 150 000 pour un bateau qui a 30 ans d'âge. Un bateau dont le coût est celui d'une petite voiture citadine», nous dit un plaisancier que nous avons rencontré au siège de l'association à Sidi Fredj. Nos interlocuteurs réfutent l'idée que la possession d'un bateau soit un luxe. Ils estiment que, pour certains d'entre eux, ils ont dû vendre des biens pour pouvoir s'offrir un bateau et vivre leur passion de la mer. «Nous sommes pour la plupart des salariés, nous sommes loin de représenter un lobby de riches. Nous avons fait des économies pour pouvoir nous acheter un bateau, si en plus on nous asphyxie avec ces taxes, que pouvons-nous faire ? Comment pouvons-nous vivre notre passion ?» peste un plaisancier en notant que des voitures de luxe circulent à Alger, dont le prix est dix fois plus élevé que nombre de bateaux, mais ne sont pas assujetties à des taxes aussi importantes.
«Si je n'ai pas envie de rouler en 4x4 et que je préfère m'acheter un bateau, doit-on me blâmer pour ça ? Dois-je payer exagérément mon envie de profiter des joies de la voie maritime plutôt que de rouler sur l'autoroute ?» s'exclame un des plaisanciers en précisant qu'il ne parle pas des bateaux de luxe. Et à un retraité de rétorquer : «Je roule en deux- chevaux sur la terre ferme, et en deux-chevaux en mer. Je suis prêt à tout vendre pour pouvoir m'offrir ce petit plaisir.» Un autre plaisancier, dont le carnet de plaisance affiche au compteur 38 années de mer, s'interroge : pourquoi fait-on payer fortement le pavillon algérien alors que des bateaux de luxe battant pavillons étrangers amarrés à Sidi Fredj ne payent aucun centime ?
A noter que des jet-skis qui coûtent entre 2 et 3 millions de dinars, soit plus chers que nombre de bateaux de plaisanciers rencontrés, ne sont pas assujettis à cette taxe. Autre écueil rencontré par les plaisanciers, celui des interminables contrôles en mer des gardes-côtes et d'autres corps de sécurité. «Nous envisageons de dynamiser les ports algériens qui, au niveau de la Méditerranée, sont ceux qui souffrent le plus d'absence d'animation et de vie. Il nous importe de mettre en réseau les 50 ports, que des emplois, toutes disciplines confondue,s soient créés dans les 223 communes côtières grâce aux activités de la plaisance. En France, pas moins de 75 000 emplois sont générés par et autour de la plaisance. C'est aussi 22 milliards d'euros de ressources engrangés par cette activité. La plaisance est un créneau porteur pour l'Algérie et peut garantir un emploi pour 40 ou 50% des chômeurs des communes côtières», note M. Beghoura qui, en sus de présider l'ANPM, est aussi président de la Confédération des ports méditerranéens de plaisance.


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