Un immeuble a été évacué la semaine dernière à la cité du 1er-Novembre et des études sont lancées pour suivre l'évolution du mouvement du sol. Les habitants de la cité du Premier Novembre (anciennement dépôt de liège) de la ville d'Azazga, à 37 km à l'est de Tizi Ouzou, réceptionnée vers 1993, interpellent depuis des années les pouvoirs publics sur la dégradation continue de son cadre de vie. La semaine dernière, l'inclinaison d'un des bâtiments de la cité, conçus en quatre paliers, en plus du rez-de-chaussée, a fait déborder le vase. Les 10 familles habitant l'immeuble ébranlé ont alors été évacuées vers des logements sociaux OPGI au quartier de Tizi n Flikki, à l'est de la ville d'Azazga. L'inclinaison du seul immeuble parmi plusieurs autres formant cette cité de 70 logements serait due, en plus de l'instabilité du sol et l'absence de drainage des eaux, au chantier de la direction de la jeunesse et des sports (DJS), lancé récemment à quelques dizaines de mètres au bas de la cité pour la réalisation d'un centre de sports de proximité (CSP), nous ont appris des habitants. «Les travaux de ce CSP ont été lancés sans identification, ni panneau d'information, alors que nous n'avons pas cessé de faire part aux autorités des problèmes que nous rencontrons depuis longtemps concernant l'envahissement du quartier par des eaux, pluviales et autres, qui dévalaient depuis la route située au dessus de la cité et dont le trafic de la circulation des poids lourds y est fréquent, y compris la nuit. Ces eaux inondent à la moindre averse tout le quartier, et, de ce fait, la plupart des immeubles ont leurs caves qui baignent en permanence dans des eaux stagnantes, ce qui peut fragiliser dangereusement les fondations des bâtiments», estime M. Adnane habitant de la cité et membre du comité de quartier. Il précise que la cause des eaux débordant vers le quartier, vient du manque de réseau adéquat de drainage au niveau de la zone au dessus de la cité, ainsi que de l'absence de fossés le long des bordures de la route en question. A l'origine, selon notre interlocuteur, le projet de cette cité était prévu pour 150 logements sociaux, mais finalement, à cause, probablement, de l'instabilité du terrain, l'on a délocalisé les 80 autres unités pour ne laisser que 70. Par ailleurs, par mesure de sécurité, l'artère passant par le bas de la cité a été fermée à la circulation automobile. De son côté, le maire d'Azazga, M. Bouadi, nous a indiqué que les locataires de l'immeuble sinistré, dont les semelles seraient ébranlées, ont été immédiatement relogés. Concernant le sort du bâtiment ébranlé, le maire précise que la décision, qui ne tardera pas à intervenir pour restaurer ou démolir, revient aux services du CTC (Contrôle technique des constructions) de la wilaya. Le chantier du projet CSP, entamé, selon le maire, sans permis de construire, puisque l'APC n'a pas été sollicitée à ce propos, a été arrêté par la DJS. Celle-ci va restaurer et sécuriser les lieux, en attendant la décision du CTC.