De jeunes entreprises en bâtiment, créées dans le sillage des aides de l'Etat par le biais de l'Ansej (Agence nationale de soutien à l'emploi des jeunes) et des prêts bancaires, puis encouragées par «l'offre» de marchés par-ci et par-là, risquent de s'étouffer financièrement, si le paiement des réalisations qui leur sont confiées n'est pas effectué au plus tôt. En proie à la détresse, certains promoteurs de plusieurs entreprises interpellent les autorités compétentes pour instruire les services qui les ont engagés, tel que le Fonds national de péréquation des œuvres sociales (Fnpos), à régler leurs dus. Des entrepreneurs, notamment à Fréha, à Boghni (wilaya de Tizi Ouzou), pointent du doigt le maître d'ouvrage qu'est le Fnpos local, qui refuse de payer des réalisations accomplies ou en voie d'achèvement, nous dira le gérant de la Snc-Etbp Aouarhoun et Cie. Ces promoteurs accusent en plus le Fonds de vouloir lancer des appels d'offres pour la réalisation de projets, encore en litige, nous précise le promoteur de la même entreprise qui détient un marché de la part du Fnpos pour la réalisation de la tranche n° 1 d'un projet de 24 logements, sur 88 unités à Fréha, mais dont il n'a pas reçu le moindre centime depuis 2011. «La seule réponse qui m'est parvenue à la suite de mes écrits, c'est la décision de résiliation de contrat, ce que j'ai refusé de signer évidemment», relève notre interlocuteur qui dénonce par ailleurs «la remise, sans signature, d'un DGD (décompte général définitif) par le bureau d'étude, ce qui est totalement illégal». Le taux d'avancement des travaux de ce projet a atteint 90% mais il est actuellement en litige, faute de son non paiement. «Pour ce qui est des travaux hors marché, il ne reste, en ce qui me concerne, que 2% pour l'achèvement», ajoute le même entrepreneur, qui met en garde toute entreprise à répondre à l'offre éventuelle pour le parachèvement de ce projet dont le litige n'est pas encore dénoué. La Snc-Etbp Aouarhoun, dont le Fnpos est redevable, d'après le même entrepreneur, de plus de 9 millions de DA (900 millions de centimes), rappelle avoir transmis plusieurs écrits au Fonds pour assainir la situation, mais en vain. Le promoteur de cette jeune entreprise, lancée par le biais de l'Ansej, avoue qu'en raison de «cet état de fait dont le Fnpos m'a mis, je reste encore redevable d'importantes dettes vis-à-vis de l'Ansej, alors que j'ai payé plus de 400 millions de centimes à la banque», explique M. Aouarhoun.