Tiaret, la révolution… De Amar Belkhodja Le titre intégral de cet essai est : Tiaret, la révolution urbaine du 8 janvier 1961. Pour les habitants de Tiaret et de Sougueur, cette date est gravée à jamais dans leurs mémoires. Ce jour-là, ils sont sortis dans la rue pour crier leur soutien au FLN, dénoncer le système colonial et réclamer l'indépendance de l'Algérie. La journée était celle du référendum organisé par de Gaulle. Mais, bien avant l'ouverture des bureaux de vote, les manifestants envahirent les rues pour crier : «Tahya El Djazaïr». Ils furent réprimés dans le sang par l'armée française et beaucoup le payèrent de leur vie. De plus, «quelques fanatiques de l'Algérie Française utilisèrent des armes à feu à partir de leur balcon contre les manifestants». Une journée sanglante qui apporta son lot de blessés et de morts dont l'auteur dresse la liste en fin d'ouvrage. Editions Alpha (Alger) 2013 - 120 pages - 400 DA
Chant d'angoisse et de colère. De Mohamed Attaf Pendant 30 ans, de 1971 à 2001, l'auteur a tenu un journal. Il y a noté, presque au quotidien, tout ce qu'a vécu l'Algérie au plan social, politique, économique, sportif et culturel. Des annales intimes où la vie privée de l'auteur se mêle aux principaux événements. Florilège : «Samedi 26 mai 1973. Le spectacle commença à 21h30, à la salle Atlas, à Alger. Georges Moustaki, avec ses quatre musiciens, nous fit un récital magnifique». Le jour du tremblement de terre d'El Asnam, le 10 octobre 1980, Mohamed Attaf note : «J'étais dans la voiture, puis ce fut le top de dix-huit heures. Le journaliste de la chaîne 3 de la RTA… annonce que 80 % de la ville d'El Asnam ont été détruits cet après-midi à 13h25…». Trois gros volumes pour raconter trois décennies de l'Algérie. Né en 1942 à Tizi Ouzou, l'auteur a publié plusieurs recueils de poésie. Editions Dalimen (Alger), 2013 - 720 p. – 2800 DA (3 t.)
La légende inachevée. De Farida Hamadou Notre consœur, Farida Hamadou, journaliste au bureau de Constantine d'El Watan, publie en un seul volume deux récits. Le premier nous attache à une enseignante qui rencontre l'amour. Elle rêve d'une Algérie forte, moderne, plurielle, mais sa vie est abrégée par des fanatiques (parmi ses propres élèves). Le second porte encore sur une femme amoureuse que la société condamne sans appel. Elle souffre de dépression nerveuse, maladie non reconnue, diabolisée. L'homme qu'elle aime, en dépit de son grand cœur, n'a finalement pas le courage d'assumer ses sentiments, pas plus que le regard de la société, d'autant que sa partenaire est doublement stigmatisée, puisqu'elle est aussi divorcée, ce qui est perçu comme une tare. L'auteure est née et vit à Constantine. Après des études d'anglais, elle a enseigné avant d'entamer une carrière dans la presse. Editions Média-Plus (Constantine), 2014 - 183 p. - 700 DA Malika Timlit