Pas de reprise des cours. C'est la décisions des syndicats de l'éducation qui entameront demain leur quatrième semaine de grève, après «l'échec» de la conciliation tentée par le ministère de l'Education nationale. Les offres de la tutelle et de la direction générale de la Fonction publique (DGFP) concernant, notamment, la promotion des certains catégories de fonctionnaires à des grades supérieurs n'ont pas été suffisantes pour faire revenir les syndicats sur leur décision. Le Syndicat national autonome des professeurs du secondaire et du technique (Snapest) a tranché la question lors de la réunion de son bureau national, au début du week-end. «Les membres du bureau national élargi aux coordinateurs de wilaya étaient unanimes à opter pour la poursuite de la grève illimitée. Nous entamerons donc demain notre quatrième semaine de grève reconductible», explique M. Meriane, coordinateur national de ce syndicat. Le syndicat donne une autre lecture du PV signé mardi entre le ministère de l'Education nationale et la SGFP. «Plusieurs points de notre plateforme de revendications sont restées en suspens. Pour le Snapest, les dérogations décidées par la Fonction publique n'ont rien réglé des préoccupations exprimées par les professeurs des lycées techniques qui ne peuvent être solutionnées que par la révision du statut. S'agissant du volet indemnitaire, rien n'est encore clair concernant la deuxième partie de la prime du Sud qui a été complètement occultée lors de la rencontre avec la tutelle et la DGFP», précise M. Meriane, qui estime que cette prime pour les fonctionnaires du Sud est de près de 20 000 DA/mois. Le Snapest a décidé ainsi de poursuivre son action de protestation. Pour la suspendre, «il suffirait d'un engagement écrit et un calendrier fixé pour la révision simple du statut particulier régissant le secteur», soutient le même syndicaliste. C'est la même appréciation qu'on peut recueillir auprès du Conseil national autonome des professeurs de l'enseignement secondaire et technique (Cnapest), qui estime que les revendications principales sont restées en suspens, notamment en l'absence d'un calendrier. L'Union nationale des personnels de l'éducation et de la formation (Unpef) déplore le fait que la tutelle n'ait pas tenu sa promesse. «Il a été convenu que les syndicats soient impliqués en tant que partenaire dans la validation du PV sanctionnant les travaux de la réunion ‘tripartite' ministère, DGFP et syndicat, mais nous avons été surpris de recevoir par fax une copie du PV signé entre le MEN et la DGFP concernant les dérogations faites pour la promotion de certaines catégories. Nos remarques n'ont pas été prises en compte», regrette l'Unpef dans un communiqué diffusé hier, dans lequel il appelle à la reprise de la grève à partir de demain.