L'Algérie a importé pour 3,16 milliards de dollars de céréales en 2013, une valeur en baisse de 0,6% par rapport à 2012, bien qu'en quantité, le volume des importations a connu une hausse de 2,5%. Selon le Centre national de l'informatique et des statistiques (CNIS) des Douanes, cité par l'APS, les quantités importées ont atteint 10,03 millions de tonnes en 2013 contre 9,79 millions de tonnes l'année précédente, en hausse de 2,5% durant la période de référence. La facture des importations de blé a connu une stagnation en 2013 pour atteindre 2,12 milliards de dollars, soit la même valeur qu'en 2012, relèvent les Douanes algériennes. Les quantités de blés tendre et dur importées ont atteint 6,30 millions de tonnes, enregistrant un léger recul (-0,66%) par rapport à l'année précédente (6,34 millions de tonnes). Les importations de blé dur ont atteint 433 millions de dollars pour une quantité de 1,08 million de tonnes, celles de blé tendre ont dépassé, quant à elles, les 5,2 millions de tonnes pour une valeur de 1,68 milliard de dollars, selon le CNIS. Ce sont les importations de blé tendre qui continuent d'alourdir la facture céréalière de l'Algérie, qui produit de plus en plus de blé dur et d'orge mais n'arrive pas à augmenter sa production en blé tendre, le plus utilisé notamment pour la farine panifiable et de pâtisserie. Le CNIS relève, par ailleurs, que les importations d'orge ont atteint 152,3 millions de dollars pour une quantité de 514 798 tonnes en 2013, en hausse de 33,6% en valeur par rapport à 2012. Pour les importations de maïs, les Douanes relèvent qu'elles ont totalisé 891,78 millions de dollars en 2013 pour une quantité de 3,2 millions de tonnes, contre 942,16 millions de dollars en 2012, en baisse de 5,35% en valeur. Il convient de préciser que la production céréalière de la campagne 2012-2013 a atteint 49,1 millions de quintaux au niveau national, en baisse de 900 000 quintaux par rapport à la saison précédente. Ce recul s'explique, selon les professionnels, par la sécheresse qui a touché, durant cette période, les wilayas de l'est du pays, d'où provient le gros de la récolte nationale céréalière. L'Algérie avait produit 5,12 millions de tonnes lors de la campagne 2011-2012, alors qu'une production record (6,12 millions de tonnes) avait été enregistrée en 2008-2009. Les besoins nationaux en céréales sont estimés à environ 8 millions de tonnes/an, ce qui classe l'Algérie parmi les plus gros importateurs de céréales. Le plus important objectif à réaliser en agriculture, durant les cinq prochaines années, est d'augmenter le rendement à au moins 30 quintaux/ha contre 18 q/ha en moyenne actuellement. Quant à la superficie céréalière, elle est aujourd'hui de 3,4 millions d'hectares. Les spécialistes misent sur l'utilisation de l'irrigation d'appoint, une technique encore à ses débuts en Algérie mais qui a donné des résultats très encourageants qui ont permis d'atteindre les 60 quintaux à l'hectare dans certaines régions du pays.