La baisse continue des cours du brut continue à mettre à mal la position financière externe de l'Algérie. Et les premiers indicateurs ayant marqué le début de 2014 ne plaident pas pour un redressement immédiat des cours. En effet, plusieurs facteurs sont combinés pour maintenir une certaine pression sur les prix du pétrole en général. Ce qui conduit à une baisse des moyennes, notamment du panier OPEP. C'est dans ce contexte de pression que le baril de pétrole algérien Sahara blend a démarré l'année avec une baisse notable des prix. Ainsi, après s'être légèrement redressé en décembre dernier, la moyenne des prix du Sahara blend a de nouveau plongé et perdu 2,70 dollars au mois de janvier dernier pour s'établir à 109,96 dollars contre 112,66 un mois auparavant. En glissement annuel, l'écart semble plus important puisqu'il été coté en moyenne 114,21 dollars le baril. Le pétrole algérien se maintient néanmoins comme le deuxième brut le mieux coté du panier OPEP juste derrière le Bonny Light du Nigeria ; il garde aussi une légère prime sur le brent de mer du Nord de 1,70 dollars. Selon les données compilées par l'Organisation des pays exportateurs de pétrole, publiées dans le cadre de son rapport mensuel, cette baisse s'inscrit dans une tendance plus globale. Le panier OPEP a en effet perdu près de 3 dollars. Les bruts légers comme le Sahara blend, le Girassol angolais ou le Bonny Light nigérian ont perdu 2,70 dollars tandis que les pétroles du Moyen-Orient ont glissé de 3,70 dollars. Le brut vénézuelien a perdu environ 3 dollars. Plusieurs facteurs peuvent expliquer le glissement des cours. Il y a en premier lieu le retour du pétrole libyen, dont la production est en effet passée de 240 000 barils/jour à 510 000 b/j. Il y a aussi la faible demande en Europe et en Asie, l'offre abondante en provenance de Russie ainsi que le resserrement des marges de raffinage. Cependant, du point de vue des prévisions, le cartel pétrolier semble renouer avec l'optimisme. L'OPEP table ainsi sur une progression plus importante que prévu de la demande de brut et ce, à la faveur de la reprise économique en Europe et aux Etats-Unis. L'Organisation estime que la demande mondiale augmentera cette année au rythme de 1,09 million de barils par jour à 90,98 mbj, soit environ 40 000 barils/jour de plus que ce qu'elle prédisait auparavant. Le cartel pétrolier n'exclut pas que cette hausse se révèle même supérieure à cette prévision.