Une commission de l'Assemblée populaire de la wilaya d'Alger (APW) a proposé la création d'une commission d'enquête devant examiner les dysfonctionnements qui minent le secteur de l'éducation nationale dans la capitale. «En vertu de la loi, nous proposons la création d'une commission d'enquête et de suivi sur la situation catastrophique dans laquelle se trouvent les structures et les équipements de la santé scolaire, les cantines et les infrastructures», a affirmé le président de la commission de l'éducation de l'APW, Mohamed-Tahar Dilmi, lors d'une session ordinaire de l'APW. Cette commission d'enquête pourra présenter un rapport détaillé sur sa mission lors de la prochaine session de l'APW habituellement tenue en début d'été, a précisé M. Dilmi. Conduite par M. Dilmi, une délégation de l'APW, qui a visité des écoles dans les 57 communes de la wilaya, en préparation de la conférence sur les états généraux du secteur, a relevé plusieurs dysfonctionnements, notamment en ce qui concerne la gestion des unités de dépistage et de suivi (UDS) chargées du suivi médical des élèves. Pour appuyer la demande de la commission d'enquête, le chef de la délégation a souligné que la plupart des UDS contrôlées disposent d'équipements, notamment les fauteuils dentaires acquis sur le budget de wilaya, qui ne sont pas fonctionnels depuis 2006. Cette situation est qualifiée d'«inacceptable» pour une capitale, sachant qu'entre 2008 et 2013, l'APW a injecté 8 milliards de dinars dans le secteur de l'éducation qui compte 760 000 élèves (8% des scolarisés au niveau national), parfois en surcharge, dans 39 lycées, 41 CEM et 1450 écoles primaires.