Le concours de Miss Kabylie qui s'est déroulé la semaine dernière à Tizi Ouzou a connu une double consécration : l'élection de Miss (Tamani Imen) et de ses deux dauphines (Slimani Sandra et Boubrit Sarah), toutes lycéennes. C'est aussi l'adoption par un public d'âges différents d'une nouvelle sorte de spectacles. En effet, cette forme de présentation sur scène de jeunes filles qui mettent en compétition leur taille et leur élégance est nouvelle dans la région. « Les parents ont joué le jeu en accompagnant leur fille à la salle de spectacles. Nous nous félicitons de cette collaboration », dit Mme Feriel, membre du comité d'organisation. Pour cette 2e édition de Miss Kabylie, les organisateurs, Artkham et ses partenaires dans la couture et la coiffure, ont brisé des tabous. Mourad Aït Ahmed, principal organisateur, affirme : « Alger n'est pas l'Algérie. Tout ce qui s'y déroule en matière de défilés et de concours de beauté n'est pas l'unique référence. A travers le concours de Tizi Ouzou, nous voudrions provoquer un déclic dans d'autres régions du pays pour mettre sur pied leur propre compétition. » Un concours similaire qui devra couronner Miss Chaouia est annoncé pour septembre prochain, ont indiqué les mêmes organisateurs. La manifestation s'est déroulée dans une ambiance diversement appréciée. L'animation a été approximative. Pour une partie du public, les chanteurs, que l'on dénomme la nouvelle vague de la chanson kabyle, ont confondu chansons et hurlements. Pour d'autres, ce sont les goûts de la nouvelle génération qui s'expriment. Il fallait alors faire face à différentes oppositions et réticences, et ménager les goûts pour prétendre à une réussite. Les membres du jury ont également manqué de concentration en prononçant l'élimination d'une candidate dès le premier tour. Mais, Tizi Ouzou commence à connaître une nouvelle forme de spectacles. La semaine dernière, elles étaient 24 jeunes filles à remplir la salle. Une opportunité pour les artisans (bijoutiers, couturiers...) de se mettre en évidence afin d'occuper leur part de marché et valoriser le patrimoine artisanal local et régional.