Las d'attendre un ministère « sans prérogatives », les jeunes recrutés dans le cadre du prè emploi appellent le premier magistrat du pays à prendre une décision portant intégration de tous ces jeunes dans des postes d'emploi décents, sans quoi ils vont boycotter les urnes le 17 avril prochain. Au cours d'un sit-in qu'ils ont tenu ce lundi matin à Alger, des dizaines de jeunes issus des 48 wilayas ont affirmé être décidés à la défense de leur droit légitime et constitutionnellement garanti qu'est l'emploi. Dans la vidéo qui suit ,les jeunes du pré emploi ,femmes et hommes crient à l'injustice qu'ils subissent à cause d'un travail précaire dans le cadre d'un dispositif qui pour eux, n'est mis en place qu'à des fins politiques. "Dégagez et emportez avec vous le siège du pouvoir ": "Vous etes vieux ,passez-nous le flambeau" clame le meneur de l'action . "Ils ont tous dépassé la soixantaine et ils s' accrochent maladivement au pouvoir" poursuit-il. "Pour ces jeunes du pré emploi qui ont vraiement du mal à se faire entendre :"les décideurs doivent partir à la retraite et laisser la place aux jeunes".
Les jeunes du pré emploi lors d'un sit in à... par elwatanvideo
« Nous voulons une décision présidentielle qui instruit l'intégration de tous les jeunes du prè emploi dans des postes stables sinon nous allons décidé d'appeler au boycott des élections présidentielles », a déclaré à Elwatan.com, Fateh Sayd, porte parole du comité national des contractuels du pré-emploi affilié au Syndicat national autonome du personnel de l'administration publique (Snapap). Ils sont plus de 900 000 diplômés au niveau national à attendre une telle décision. Certains travaillent depuis 4 à 5 ans, pour un salaire ne dépassant pas les 15 000 DA, soit même pas le SNMG. « Le salaire minimum est de 5000 Da », s'indigne notre interlocuteur au milieu des la pléiade de slogans répétés en chœur par ses camarades. Ces jeunes ne croient plus en les responsables, encore moins en les politiques et députés. Seule une intervention présidentielle peut calmer leur colère, affirment –ils.
« Nous n'attendons rien du ministre de l'emploi parce qu'il ne connaît pas ses prérogatives. Il nous calme avec des promesses pour ensuite nous dire que l'intégration ne dépend pas de lui », explique Fateh Sayed. Et d'ajouter « nous ne faisons pas confiances aux députés et aux partis politiques. Nous refusons toute politisation de notre mouvement ». Les forces de polices avaient usé de la force lors du sit –in tenu hier, dimanche, près de l'APN. A l'heure où nous mettons en ligne, le sit in se poursuit sous une discrète présence policière.