Près d'une centaine de jeunes, embauchés dans le cadre du pré-emploi et du filet social, se sont rassemblés, hier, devant la maison de la presse Tahar-Djaout, à Alger. Au départ, les protestataires devaient tenir leur sit-in face au ministère du Travail. Empêchés par les forces de sécurité, les jeunes se sont rabattus sur la Maison de la presse. Le rassemblement avait pour objectif de dénoncer la politique de “bricolage” dans le secteur de l'emploi. Les protestataires ont revendiqué, également, leur intégration. Venus de différentes wilayas du pays pour déverser leur colère “à la face du ministre du Travail, de l'Emploi et de la Sécurité sociale”, mécontents et déçus des dispositifs du pré-emploi et du filet social qui, selon eux, “offrent une pension de chômage plutôt qu'un salaire décent”, ils ont scandé : “Louh dégage”, “y en a marre de cette misère”, “on veut l'intégration”, “jeunes contre la politique des contrats…”. Les manifestants disent refuser de travailler pour une période de deux à trois ans puis se retrouver à nouveau au chômage. Ils revendiquent le droit à la retraite, la fin du travail précaire, l'ouverture d'un dialogue et la suspension des concours de recrutement dans la Fonction publique jusqu'à la régularisation de la situation des contractants actuels. Face à un cordon de sécurité imposant, les jeunes ont tenté à deux reprises une marche, mais ils en ont été empêchés par les agents de police présents sur place. Voulant que leur situation “précaire” prenne fin, ils ont donné au gouvernement un ultimatum jusqu'aux élections législatives. D. S.