Appel au retrait des candidats et à l'organisation d'une conférence de dialogue national. Le RCD, le MSP et le mouvement Ennahda, trois partis ayant décidé de boycotter l'élection présidentielle du 17 avril prochain, invitent, les candidats engagés dans la course à la présidentielle à «se retirer de cette mascarade électorale, dont les résultats sont connus d'avance». Réunis hier au siège d'Ennahda à Alger, les leaders des trois partis, Mohcine Belabbas, Abderrazak Makri et Mohamed Douibi, estiment que «les conditions de transparence et de neutralité de cette élection ne sont pas réunies». Dans ce sens, les signataires du communiqué réitèrent leur appel lancé au peuple algérien pour le boycott du prochain scrutin. «Nous invitons le peuple algérien à boycotter l'élection présidentielle – dont les résultats sont déjà connus – qui constitue un danger pour l'avenir du pays», lit-on dans ce communiqué. Afin de garantir la stabilité du pays et l'avenir des générations, les trois formations plaident pour l'organisation d'une conférence de dialogue national : «Nous appelons à une conférence de dialogue national à laquelle prendront part tous les acteurs politiques afin de dépasser cette situation de pourrissement dans laquelle se trouve le pays et d'élaborer des visions d'avenir en mesure de mener vers la stabilité.» Avant d'émettre ces propositions, les responsables des trois partis, indique-t-on dans ce communiqué, ont examiné et débattu la question de la prochaine présidentielle qui intervient, selon eux, dans un contexte politique et économique «dangereux». «Le contexte est caractérisé par le déséquilibre financier et économique du pays, comme confirmé par les rapports officiels. La responsabilité de cette situation incombe entièrement au pouvoir», précisent-ils encore. C'est la deuxième fois, rappelons-le, que les chefs de ces trois partis se réunissent depuis janvier dernier. La première rencontre avait eu lieu au siège du RCD, avec la participation du président de Jil Jadid, Soufiane Djilali, et de l'ancien chef de gouvernement, Ahmed Benbitour. Les participants avaient appelé, entre autres, à la mise en place d'une commission indépendante pour l'organisation des élections. Ils avaient également prévu d'entreprendre des actions de rue pour faire valoir leurs revendications.