Aménagée à la lisière de l'autoroute, la station de Birtouta manque de toutes les commodités : mobilier dégradé, sanitaires crasseux, absence d'éclairage, insécurité, etc. Réalisée sur le terrain d'une EAC, dont les exploitants ont cédé une parcelle en contrepartie de la gestion de locaux, la station de bus de Birtouta s'est complètement dégradée. Une partie du mur d'enceinte s'est effondrée (voir photo) et le mobilier (abribus) est presque complètement saccagé. Le réseau d'éclairage public n'a jamais été installé par l'EPIC de la wilaya d'Alger, l'Etablissement de gestion de la circulation et transport urbain (EGCTU) auquel est confié la gestion de l'espace. «La station a été aménagée sur un terrain vague pour calmer la population locale. Les agents de l'Egctu sont réduits à ramasser les bouteilles en plastique qui s'accumulent sous la passerelle qui relie la station ou ce qui en tient lieu à la ville de Birtouta», s'indigne un quinquagénaire résidant de la cité AADL, «contraint» depuis sa venue en 2008 à marcher plusieurs kilomètres pour rallier la station aménagée à la lisière de l'autoroute. L'augmentation de la population de cette commune de la périphérie sud-ouest d'Alger n'a pas décidé à ce jour les services de la wilaya (Egctu, direction des transports) à aménager une station plus importante et qui disposerait de toutes les commodités. «Les dessertes se comptent sur les doigts d'une seule main. Les transporteurs d'Alger par exemple n'y rentrent presque jamais le soir. Ils prennent carrément les clients sur l'autoroute. Pour rejoindre le centre d'Alger, le voyageur est contraint d'aller à d'autres stations. Il me faut toute une après-midi pour revenir sur Tafourah. Je dois à chaque fois descendre sur Birkhadem», s'indigne un résidant de Belouizdad, dont l'entreprise est localisée dans la commune. Autre lot commun des voyageurs : les agressions. «La station a des accès qui ne sont pas éclairés. Le soir, tout le monde déguerpit. A 16 heures, les transporteurs commencent à quitter la station, mais qui peut le leur reprocher ? Pas l'Egctu, dont les agents sont aussi absents. Nous ne demandons qu'à respecter la loi et la faire respecter. Le problème des voyageurs agressés se pose depuis plusieurs années, mais ne trouve pas de solution. Aucune ronde de policiers n'est visible dans cette partie de la ville. L'Egctu, chargée de la gestion de la station, n'a pas pris de mesures appropriées, mais pour s'en laver les mains elle a cédé des magasins aux exploitants. La gestion des espaces et même des sanitaires est catastrophique», s'indigne un habitué de la station, habitant de la commune proche de Tessala El Merdja, où, assène-t-il, «les stations sont absentes et le plan de transport, comme partout dans l'Algérois, est défaillant.»