Au quatrième jour de leur grève, les élèves de terminale maintiennent leur mouvement de protestation. Des lycéens des classes de terminale poursuivaient hier encore leur grève. C'est le quatrième jour consécutif que les lycéens, venus des différentes communes d'Alger, tiennent leur mouvement de protestation près de l'annexe du ministère de l'Education nationale à Alger. La police a dispersé les protestataires, les obligeant à quitter les lieux. Des représentants de parents d'élèves dénoncent d'ailleurs «le recours à la force et à la matraque pour disperser des jeunes qui sont à peine sortis de l'enfance», pour reprendre l'expression de M. Benzina, président de l'Organisation des parents d'élèves. Les lycéens réclament «la limitation du seuil des cours avant fin avril». Les assurances du ministère de l'Education nationale semblent ne pas avoir convaincu les élèves. «Nous allons reprendre dimanche», ont décidé certains élèves. A rappeler que la tutelle a assuré que les dates des examens et des vacances sont inchangées et que les élèves disposeront d'une période de révision avant les épreuves du baccalauréat. Pour la récupération des séances perdues durant la grève des enseignants, le ministère l'a laissé à l'appréciation des chefs des établissements. Comme plusieurs de ses camarades, une lycéenne que nous avons interrogée trouve «insuffisante la durée de 10 jours que le ministère a accordée pour la préparation de l'examen du bac». «L'arrêt des cours a été décidé pour le 20 mai, alors que nous demandons l'arrêt des cours juste après le bac blanc, c'est-à-dire avant le 20 mai», réclame-t-elle. Les protestataires rejettent toujours les cours de rattrapage suite à la grève des enseignants. «Nous avons décidé d'entamer une grève ouverte et de boycotter les cours jusqu'à l'aboutissement de notre revendication majeure, à savoir la limitation du seuil des cours avant fin avril afin de pouvoir commencer les révisions en prévision des épreuves du baccalauréat», indiquent de futurs candidats au baccalauréat. «Le ministère n'a pas répondu à la revendication liée à la limitation du seuil des cours qui est notre revendication principale», soulignant que les étudiants «refusent de faire les frais de la grève qui est à l'origine du retard accusé dans les cours». Les élèves contestent également le rattrapage des cours par la distribution de polycopies, une méthode adoptée par certains enseignants sans prendre le soin d'expliquer le contenu de ces polycopiés aux élèves. L'Association nationale des parents d'élèves interpelle, elle, le Premier ministre pour mettre fin à ce conflit. «Le ministère de l'Education a pris en considération la plupart des propositions concernant le rattrapage des cours et le maintien des dates des vacances et du baccalauréat. Les parents d'élèves sont contre la limitation du seuil des cours concernés par les sujets du bac, c'est antipédagogique.» La grève des lycéens est suivie dans une dizaine de wilayas à travers le pays.