Des lycéens des classes de terminale poursuivaient mercredi, et pour le quatrième jour consécutif, leur mouvement de protestation près de l'annexe du ministère de l'Education nationale (Kouba), pour revendiquer "la limitation du seuil des cours avant fin avril", rejetant ainsi les cours de rattrapage suite à la grève des enseignants. "Nous avons décidé d'entamer une grève ouverte et de boycotter les cours jusqu'à l'aboutissement de notre revendication majeure à savoir la limitation du seuil des cours avant fin avril pour pouvoir commencer les révisions en prévision des épreuves du baccalauréat", a indiqué à l'APS un nombre d'étudiants parmi ceux rassemblés (plus de 250 lycéens). Le lycéen Chakib Merzouk, qui conduisait une délégation d'étudiants reçue mardi par le ministre de l'Education nationale, Abdellatif Baba Ahmed, pour prendre connaissance des revendications, a indiqué que "le ministère n'a pas répondu à la revendication liée à la limitation du seuil des cours", soulignant que les étudiants "refusent de payer les frais de la grève qui est à l'origine du retard accusé dans les cours". Sofiane, Samir, Kenza et Salima, des lycéens de différents établissements éducatifs d'Alger, ont refusé de procéder au rattrapage des cours à travers des polycopies remises par les enseignants sans explications ni exercices. Lors d'une tournée dans plusieurs lycées à Kouba, Ain Naâdja, à Belouizded (Fodhil Ouartilani), à El Mohammadia (Abbane Ramdhane), à Kharrouba (Ahmed Zabana) et à Garidi2 (Boualem Dekkane), les élèves des classes de terminale ont boycotté mercredi les cours. D'autre part, le ministère de l'Education avait décidé mardi de mettre au point un programme pour le rattrapage des cours perdus en tenant compte de la progression des programmes.