Le football africain est en train de perdre du terrain en Coupe du monde 2006. La première sortie des cinq représentants de l'Afrique dans le Mondial allemand a été décevante. Du quintette, seule la Tunisie a sauvé la mise en arrachant un nul heureux face à l'Arabie Saoudite (1-1). Le reste du contingent, c'est-à-dire la Côte d'Ivoire, l'Angola, le Ghana et le Togo, s'est ramassé devant l'Argentine (1-2), le Portugal (0-1), l'Italie (0-2) et la Corée du Sud (1-2). Avec un point sur un total possible de quinze, les sélections africaines, sorties victorieuses des dures et difficiles poules des éliminatoires combinées de la Coupe du monde 2006 et la CAN 2006, ont sérieusement compromis les chances africaines de décrocher une sixième place au Mondial 2010 qu'abritera le pays de Nelson Mandela. La Confédération africaine de football (CAF) a fait campagne pour une place de plus au prochain Mondial. Elle tablait sur une série de bonnes performances des sélections africaines en Allemagne pour augmenter d'une unité le quota des pays africains qualifiés pour le prochain rendez-vous mondial en Afrique du Sud. La FIFA était réceptive à la demande de la CAF. Le président de la confédération africaine Issa Hayatou avait effectué un lobbying dans ce sens. La demande africaine était d'autant plus recevable que les principaux acteurs du football mondial étaient convaincus que notre continent représentait l'avenir et qu'à moyen terme un pays africain serait champion du monde. Tous les grands spécialistes du ballon rond le disent, de Pelé à Maradona en passant par Beckenbauer, Platini... Cette reconnaissance mondiale a été obtenue au prix d'années de labeur, de sacrifices, d'exploits et de performances réalisés par des footballeurs de légende qui avaient pour nom Naïli, Tarek Dhiab, Nkono, Biyik, Mila, Timoumi, Hadji, Belloumi, Assad, Madjer, Okocha, Kanu, Fish, Hadji... et bien d'autres, à l'image du Camerounais Samuel Eto'o que beaucoup considèrent comme le meilleur joueur du monde actuellement aux côtés du Brésilien Ronaldinho. Si au cours des deux matches qu'il leur reste à jouer les sélections africaines ne réalisent pas le plein de points et placent une ou deux équipes en huitièmes de finale, l'Afrique perdra des points et la possibilité d'avoir un sixième qualifié pour la Coupe du monde 2010. C'est cela le grand enjeu auquel sont confrontées les cinq équipes du continent. Après la première journée, le pari semble difficile, mais pas impossible.