La ville des Haractas, la plus populeuse de la région, a, de tout temps, souffert du manque d'eau, notamment en été où la consommation du précieux liquide augmente considérablement. Depuis les années 1970, la ville a bénéficié de nombreux projets en vue de renforcer l'alimentation en eau potable. Le dernier en date est celui de l'adduction d'eau du barrage de Aïn Dalia à Souk Ahras, qui fournit à la ville quelque 3000 m3 par jour pour 114 744 habitants. Malgré cela, la population souffre énormément du manque d'eau en période estivale. Il faut noter aussi que six forages, d'une capacité totale de 11 304 m3/jour, alimentent Aïn Beïda. Trois stations de pompage, à savoir El Hassi, Aïn Djemal et Chebata contribuent à renforcer les capacités du secteur, avec une capacité de 1700 m3. Concernant les capacités d'emmagasinage d'eau, la ville dispose de cinq châteaux d'eau estimés à 16 000 m3. Le réseau de distribution est estimé à 228 200 mètres linéaires, alors que les lâchages d'eau se font une fois tous les trois jours à raison de cinq heures pour chaque séance. Toutefois, il existe de nombreux problèmes qui entravent une bonne distribution de l'eau et qui font que le citoyen en souffre. D'abord, il faut signaler que les eaux proviennent de Djazia et de F'kirina, d'où des déperditions considérables, dues à des canalisations défectueuses, qu'il est parfois difficile de déceler en temps opportun. Ensuite, on relève que les capacités en eau potable sont en-deçà des besoins d'une forte population. Enfin, on signale que les conduites d'eau situées au niveau de l'ancienne ville sont devenues obsolètes, d'où d'immenses déperditions. Cela sans évoquer l'anarchie qui caractérise certaines connections. Cela étant, l'Algérienne des eaux compte améliorer la distribution du précieux liquide, en renforçant le nombre des forages. Justement, on compte réaliser un nouveau forge, d'une capacité de 1800 m3/jour, comme il est prévu la rénovation des canalisations défectueuses, notamment à la cité Ababsa, les 24 Logements, les cités CNEP et Espérance. Les travaux de rénovation sont déjà entrepris, et ce, dans le but de réduire les pertes, tout en améliorant la distribution d'eau au profit des riverains. Par ailleurs, des opérations de détartrage des canalisations obstruées sont entreprises pour éviter à l'avenir les déperditions qui affectent l'entreprise chargée de la gestion de l'eau et le consommateur qui, en cas de manque, recourt à l'achat de citernes d'eau de chez des particuliers. Cela le pénalise doublement, puisqu'il s'acquitte de l'abonnement auprès de l'ADE et débourse de l'argent pour une eau parfois douteuse. Tout ce que le citoyen espère c'est que cet été il ne manque pas d'eau, surtout si la distribution se fait au moins une fois tous les deux jours. Au cours de l'été passé, certains citoyens nous ont fait part de privations d'eau qui ont duré sept jours ou plus.