Devant les jeunes militants du FLN, Amar Saadani, secrétaire général du FLN, a demandé aux partisans du 4e mandat de mener une campagne «digne» de la stature du candidat Abdelaziz Bouteflika. «Les regards sont braqués actuellement sur l'Algérie et sur le prochain scrutin. Le monde entier guette nos gestes. Nous devons mener une campagne propre et faire preuve de tact et de diplomatie pour montrer à ce monde que nous sommes un pays démocratique», a lancé Saadani à l'adresse des quelque 3000 jeunes élus, cadres et membres d'organisations estudiantines venus de divers horizons pour prendre part au meeting organisé sous le chapiteau dressé à l'hôtel Mazafran, à Zéralda, sur la côte ouest d'Alger. Amar Saadani a ainsi appelé les jeunes du FLN à mener «une campagne propre» dans le respect des lois de la République et surtout en respectant toutes les personnes. «Nous avons les moyens de notre politique. Bouteflika rempile pour un 4e mandat sur insistance des Algériens. Nous n'avons peur de personne», a déclaré Saadani, allusion faite aux autres candidats, dont Ali Benflis qui jouit d'un important capital sympathie auprès de la base militante de l'ex-parti unique. Dans sa brève allocution, qui a duré une dizaine de minutes, il a appelé les jeunes du FLN à se mobiliser pour faire réussir la campagne électorale du candidat que soutient le parti, précisant que Bouteflika s'est, comme il le fait depuis 1999, présenté comme candidat indépendant. Autrement dit, il n'est pas le candidat du FLN. Mais cela n'empêche pas ce parti, dirigé par Saadani, de transformer toutes ses instances locales en permanences électorales. Lors d'un point de presse animée à la fin du meeting, Saadani a dit ignorer pour l'heure qui présidera officiellement la campagne électorale du président sortant. «C'est à Bouteflika de choisir et d'annoncer au moment opportun le nom de la personne qui présidera sa campagne électorale», réplique Saadani, précisant qu'aucune coordination n'est prévue avec les partis qui ont annoncé leur soutien au président Bouteflika. «Chacun fera sa propre campagne, sauf peut-être à l'occasion de quelques meetings.»