Le jury du 3e Festival national du théâtre féminin de Annaba a surpris le public du Théâtre régional Azzedine Medjoubi de Annaba lors de la cérémonie de clôture, samedi soir. Annaba De notre envoyé spécial Présidé par Fettouma Ousliha, le jury a décidé d'attribuer quatre prix à la pièce Le dernier dîner d'Amel Menghad. Cette pièce, produite par le Théâtre national algérien (TNA), a obtenu le prix de la meilleure interprétation féminine pour Warda Saïm, le meilleur texte pour Haïdar Benhassine, et la meilleure mise en scène pour Amel Menghad, prix partagé avec Nabila Brahim pour sa pièce Al rahina (L'otage) du Théâtre régional de Batna. Le texte de Le dernier dîner est une adaptation de celui du qatari Hassan Al Rashid. N'aurait-il pas fallu privilégier les textes originaux comme ceux de Mohamed Bouiche (Al rahina) ou Tarek Achba (Al hrayer.com) de Rym Takoucht) ? Le jury, dans ses recommandations, a lui-même plaidé pour avantager les textes d'origine. D'autres comédiennes avaient marqué leur présence sur scène d'une manière plus imposante que Warda Saïm, comme Nawel Messaoudi (Al rahina) et Sabrina Korichi (Visions de Tounès Aït Ali). Les quatre comédiennes de Al hrayer.com (Meriem Allak, Inès Boussaïd, Kenza Bousmaha et Amina Feriak) méritaient amplement d'être primées pour la qualité de leur jeu collectif. La récompense accordée à El Houari Choumane (Awarak Hayati de Lahbib Medjahri) pour la meilleure composition musicale, a également suscité l'étonnement. L'œuvre présentée par Choumane dans le monodrame joué par Malika Youcef n'avait aucune créativité ni originalité. Le jeune comédien de Batna, Mohamed Tahar Zaoui, a décroché le prix, mérité, de la meilleure interprétation masculine. Le jury a accordé un prix spécial, largement mérité aussi, pour Aïda Guechoud qui est remontée sur scène avec la pièce de Djamel Marir, Les mimosas d'Algérie. Le jury a voulu lui exprimer sa reconnaissance pour tout ce qu'elle fait pour les arts en Algérie. Cette pièce a décroché également le prix de la meilleure scénographie grâce à Hebbal El Boukhari. Le prix du meilleur espoir féminin est revenu à Faten Bounamous (Les mimosas d'Algérie) et meilleur espoir masculin à Rafik Chima (Le retour de Shakespeare de Meriem Allak). Le jury a décidé de ne pas accorder de prix pour la chorégraphie et les costumes. «C'était très serré, mais il fallait choisir. Nous avons donné le grand prix pour Le dernier dîner pour le texte, la qualité de l'interprétation et la mise en scène. Il faut noter que le texte est très important au théâtre. La jeune génération a beaucoup de talent et un immense potentiel, mais il est important qu'elle soit soutenue», a déclaré Fettouma Ousliha. «Je ne m'attendais pas à ce prix. Jouer ou faire de la mise en scène est d'abord un défi pour moi-même. Avec Al Rahina, nous avons essayé de faire un travail d'équipe, un travail propre et simple. C'est ma première expérience de mise en scène au théâtre professionnel. J ‘ai appris beaucoup de choses», a soutenu Nabila Brahim