Avec 23 titularisations, Ahmed Kashi se révèle être une pièce maîtresse de l'entrejeu du FC Metz, leader de la Ligue 2 française. Le milieu de terrain franco-algérien apporte sa contribution aux bons résultats de son club. Le natif d'Aubervilliers a accepté, dans la plus grande simplicité, de se confier aux lecteurs d'El Watan. - Vous avez gagné le derby de l'Est chez votre voisin nancéen (0-1). Cette victoire renforce votre place de leader au championnat. Est-ce que cela sent bon la Ligue 1 ?
Nous sommes premiers avec un total de 51 points. Le quatrième est relégué à dix points. Avec douze points de plus, on peut espérer la montée. Cependant, il reste encore pas mal de matchs. Cette victoire dans le derby nous donne plus de confiance. Tout cela est positif pour la suite.
- Vous avez failli accéder à l'élite quand vous évoluiez à Châteauroux en Ligue 2. Dans un coin de votre tête, pensez-vous à l'année prochaine et à la possibilité d'entrer dans la cour des grands en affrontant les Ibrahimovic, Thiago Sylva et autre Falcao?
J'y pense un petit peu mais rien n'est fait. Nous ne sommes pas encore en Ligue 1. Si cela se concrétise ce ne sera que positif pour progresser et défier de tels joueurs.
- Avec 23 titularisations depuis le début de saison, vous êtes un homme de base du dispositif d'Albert Cartier. Pouvez-vous nous expliquer quel est votre rôle sur le terrain ?
J'évolue avec Romain Rocchi en milieu de terrain. L'entraîneur nous demande d'avoir une cohésion collective et de jouer en bloc. J'ai pour tâches de sortir sur le porteur du ballon en essayant de récupérer le cuir. J'essaie d'être disponible pour mes coéquipiers et de jouer simplement.
- Quelles sont vos qualités ?
Je suis un joueur agressif dans le bon sens du terme. Je ne suis pas là pour dribbler mais pour fluidifier le jeu. J'ai par ailleurs un gros volume de jeu. Cela me permet d'être un peu comme un électron libre sur le terrain.
- Vous êtes peu connu en Algérie. Une montée en Ligue 1 permettrait de braquer les projecteurs sur vous. Y pensez-vous ?
J'en suis conscient. Tous les joueurs de la sélection évoluent en Ligue 1. Cela ouvre plus de perspectives pour accéder à l'équipe nationale. Si on parvient à monter dans l'élite l'an prochain, j'aurais certainement plus de chances.
- Suivez-vous les performances des Fennecs ?
Bien sûr ! Je regarde toujours leurs matchs. Il y a de la qualité dans ce groupe avec pas mal de joueurs qui jouent dans de grands clubs. Le coach a pas mal changé l'effectif depuis sa prise de fonction. Pendant la Coupe du monde, je vais les suivre et être derrière eux. Si on monte, et que je fais une bonne saison, peut-être que l'entraîneur m'appellera, Inch Allah !
- Comment voyez-vous l'Algérie au Mondial ?
Avec la Russie, la Belgique et la Corée du Sud, cela va être difficile. Mais toutes les équipes qui se sont qualifiées méritent d'être là.
- Avez-vous déjà eu un contact direct ou indirect avec la Fédération ?