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L'Algérie, pays « vulnérable aux conflits »
Selon un rapport de l'Université du Maryland
Publié dans El Watan le 19 - 06 - 2006

Tandis que la perception de l'Algérie à l'extérieur commence à changer, une étude de l'Université du Maryland (Etats-Unis) apporte une analyse pessimiste sur la situation politique et sociale de notre pays. Quel est le point en commun entre l'Algérie, la Somalie et le Pakistan ? En apparence aucun, sauf qu'une étude menée par l'université du Maryland intitulée Peace and conflict 2005 classe ces pays parmi les plus « vulnérables ».
Même si l'enquête a été réalisée en 2005, les chercheurs du Maryland évoquent vaguement le processus de réconciliation et le retour de la sécurité en Algérie. Pour eux, aucun doute n'est possible : des risques de « génocide » - c'est le mot utilisé - et de grandes perturbations planent sur notre pays. Poussent-ils trop loin leur analyse ? Possible. Les rédacteurs du rapport tiennent à signaler que l'étude est basée sur des critères techniques comme la discrimination politique ou économique, la démocratie ainsi que des menaces sérieuses du pays voisin. Les 161 pays étudiés sont classés selon trois catégories (rouge, jaune et vert). En Algérie, la menace (de mal gérer des crises sociales ou des conflits violents) vire au rouge. Les enquêteurs précisent que ces classements « n'indiquent pas nécessairement des risques imminents de conflit ou d'instabilité armée dans les Etats rouges ou jaunes, mais seulement que ces Etats sont vulnérables à de tels défis ». Il y a, en tout et pour tout, 31 pays classés rouge (Algérie, Birmanie, Burundi, Rwanda, Liban, ...), 51 pays en jaune (Maroc, Sahara-Occidental, Libye, Madagascar, Russie, Arabie Saoudite, Togo ...) et beaucoup de pays où il fait bon vivre selon les normes de l'université du Maryland (Etats-Unis, Australie, Danemark, Bahreïn, les Emirats arabes, Afrique du Sud, Zimbabwe...). Le rapport précise que beaucoup de pays africains ont été déclassés. Alors qu'il y avait, dans le rapport 2003, 25 pays en rouge, il ne reste aujourd'hui que 17 pays africains « vulnérables », dont l'Algérie. Les cinq pays sur la côte de l'Afrique du Nord (l'Egypte, la Libye, le Maroc, et la Tunisie) sont tous mal vus (classés jaune) par l'université du Maryland. Considérant le monde musulman en " crise ", les rédacteurs du rapport ont classé 17 pays musulmans en rouge, 24 en jaune et seulement neuf en vert. Ils se réjouissent néanmoins de la baisse des conflits armés dans bon nombre de pays arabes. Au vu des résultats plus détaillés de cette étude, l'Algérie version Maryland semble mal en point. Sur tous les critères observés (9 au total), notre pays tangue entre le point rouge et le jaune sans jamais atteindre le vert. Nous enregistrons ainsi un point rouge dans la case " conflit armé ", représentant, indique-t-on, des conflits ayant causé la mort de plus de 1000 personnes. Dans la case " discrimination ", les rédacteurs du rapport notent un point rouge, signifiant, précisent-ils, des " stratégies d'exclusion (politique ou économique) du gouvernement ou de la société des minorités représentant au moins10% de la population ". Ils soulignent que cet indicateur concerne essentiellement " des niveaux de politique et discrimination économique contre des minorités à la fin de 2003 ". Les événements en Kabylie pourraient être à l'origine de ce classement. Dans la colonne " type de régime ", les auteurs du rapport ont mis, là aussi, un point rouge. Ils soulignent que cette note fait suite à une étude menée début 2005. Les points rouges représentent ce qu'ils appellent des “anocraties” (un concept qui, selon eux, désigne un système politique qui mélange paradoxalement démocratie et autocratie). « Algérie, Soudan, Irak, même combat » Pour ce qui est de la " longévité " (maturité du système d'un pays et ses possibilités à gérer un conflit), l'Algérie obtient un point jaune. La case réservée à la situation sociale n'est entachée ni par le rouge ni par le jaune, elle a été laissée blanche. Cet indicateur combine l'information sur le PIB par habitant (revenu) et l'excédent de consommation d'énergie par habitant durant les cinq dernières années. La case blanche signifie que le pays a enregistré une moyenne se situant entre l'icône jaune et l'icône verte. La colonne " voisinage " affiche, elle, un point rouge, à cause notamment des rapports conflictuels entre l'Algérie et le Maroc sur le dossier du Sahara occidental. Tous ces facteurs font donc dire aux chercheurs de l'université du Maryland que l'Algérie est un pays vulnérable qui risque l'embrasement. " En Algérie, disent-ils, les risques sont intensifiés en raison de l'exclusion de l'idéologie islamiste des militants armés ". Et d'ajouter : "Les pays avec quatre, cinq, ou six facteurs de risque ont besoin d'un examen minutieux international le plus étroit ". Les enquêteurs américains reconnaissent néanmoins que le nombre de terroristes en Algérie a beaucoup diminué ces deux dernières années ". Ils portent également un intérêt particulier au Groupe salafiste pour la prédication et le combat (GSPC). Fait curieux : le degré du risque algérien (6 à 7) est plus élevé que le risque irakien (3 à 7), le risque afghan (4 à7) ou le risque somalien (3 à 7). L'Algérie est, aux yeux de l'université du Maryland, confrontée aux même risques qu'au Soudan et le Burundi. L'analyse peut paraître exagérée du coté algérien, mais les rédacteurs du rapport justifient cela par le fait que les menaces de confrontation entre " les berbères, les islamistes et l'Etat " sont très importantes. A regarder l'analyse de plus près, on observe cependant quelques contradictions. Alors que les chercheurs du Maryland relevaient plus haut que le type du régime algérien était une sorte de combinaison entre autocratie et démocratie, ils n'hésitent pas, dans le tableau sur les pays en crise en 2005, à qualifier le régime algérien " d'autoritaire ". En tout état de cause, beaucoup d'organismes, doit-on rappeler, expriment une autre opinion de l'Algérie à l'exemple de la Coface et son équivalent allemand Hermes qui ont revu à la baisse le risque Algérie sur l'investissement.

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