Le ministère de la Pêche et des Ressources halieutiques et l'Agence coréenne de coopération internationale (Koica) ont paraphé, jeudi dernier, un accord portant sur un projet de développement de l'industrie de transformation dans le domaine de l'aquaculture. Doté d'une enveloppe financière de 5 millions de dollars, financée par la partie coréenne, le projet a pour but de développer l'industrie de l'aquaculture et mettre en place un plan marketing pour les produits du secteur, a rapporté l'agence APS. Ce projet permettra surtout aux cadres algériens du ministère, pêcheurs et investisseurs privés, de tirer profit de l'expérience coréenne en matière d'aquaculture, a souligné Chon Gyoung Shik, le représentant de Koica en Algérie, précisant que 38 experts seront envoyés par la Corée pour mener une action conjointe avec le ministère dans le cadre de ce programme, en plus de l'organisation de sessions de formation au profit de 60 cadres, chercheurs et opérateurs algériens. La partie coréenne devra accompagner l'industrie d'aquaculture à travers des investissements, notamment à Skikda et Ouargla. «La pêche est une activité limitée du fait de la raréfaction de la richesse halieutique à l'avenir. C'est pour cette raison que nous avons jugé utile de nous orienter vers l'aquaculture dans l'eau douce et l'eau de mer pour éviter une dépendance absolue de la pêche», a expliqué Mustapha Lagha, secrétaire général du ministère de la Pêche. Les deux pays ont déjà mis sur pied deux projets conjoints de culture de la crevette dans l'eau de mer à El Marsa (Oran) et à Hassi Ben Abdallah (Ouargla), relatifs à la culture de la crevette dans l'eau douce. Les deux projets ont permis d'améliorer les techniques de pisciculture tant en mer que dans le cadre de la pêche continentale avec la participation du Centre national de recherches et de développement de la pisciculture, d'après ce responsable au ministère de la Pêche. Celui-ci mise, pour le développement de l'aquaculture durant la période 2015-2020, sur les cages flottantes au niveau des barrages destinés exclusivement à l'irrigation. Le ministère a recensé 9 espaces aquatiques (dont certains sont au stade d'étude), retenus pour recevoir des cages flottantes avec pour objectif, à moyen terme, de produire 70 000 tonnes de poissons.