Une trentaine de bénéficiaires d'un projet de logements sociaux participatifs (LSP) réalisés par le promoteur Foued Gafsi, propriétaire de l'agence immobilière Sarl Sidi Rached, ont tenu hier, pour la énième fois, un sit-in devant le cabinet du wali à Constantine. Les protestataires ont organisé ce sit-in dans le but de réclamer les logements promis sur les 3 sites. A Boussouf, le chantier de construction de 45 logements a été interrompu par la direction de l'urbanisme et de construction (DUC) pour faire une expertise, car le terrain se trouve dans la zone rouge touchée par le phénomène des glissements de terrain, et jusqu'à maintenant le problème n'a pas été résolu. Il y a aussi 65 à l'UV1 et 56 appartements à l'UV5, à Ali Mendjeli. Selon les protestataires, ce projet a été lancé en 2001 et devait être réceptionné au plus tard en 2006. Or, à ce jour, il n'y a rien. «Après la négligence de plusieurs demandes d'audience aux deux ex-walis Abdelmalek Boudiaf et Nouredine Bedoui, et après maintes lettres de revendication adressées au chef de daïra, à la CNL et surtout à la direction du logement et d'équipements publics (DLEP) et d'autres autorités, désespéramment, nous avons essayé de contacter le wali Houcine Ouadah. Mais voilà ! Son chef de cabinet nous a demandé, encore une fois, d'écrire une lettre afin d'avoir une réponse favorable de sa part. C'est terminé, nous sommes fatigués nous voulons nos appartements car nous avons payé ces logements et nous avons le droit d'y habiter. Presque 14 ans d'attente menant une vie de nomades, c'est le ras-le-bol», ont-ils martelé. Pour rappel, ces protestataires, nous ont confié lors de leurs dernier sit-in, que le promoteur agissait au départ sous forme d'une association placée sous l'égide de l'union générale des travailleurs algériens (UGTA). Elle a été créée dans un cadre social pour aider les citoyens, ce qui les a encouragés à y participer et à dépenser beaucoup d'argent dans le but de bénéficier de logements. Quelque temps plus tard, et subitement, ils ont reçu un courrier leur demandant de constituer un nouveau dossier car cette association, soi-disant relevant de la centrale syndicale, est transformée en agence privée. D'autant plus qu'il leur a donné une adresse fictive de son bureau sur le registre commercial établi au 108, cité Sarkina, deuxième tranche, groupement L. Cette personne exerce toujours au sein de l'UGTA. Pire encore, le dernier délai pour ces projets a expiré et il a le droit à une prolongation d'un an maximum. En dépit de tous ces dépassements, pourquoi l'Etat ne réagit-il pas ? s'interrogent-ils.