Les arbitres africains retenus pour la Coupe du monde 2006 de la FIFA rongent leur frein en Allemagne. Sur les vingt-huit matches disputés depuis l'ouverture du Mondial allemand, un seul a été dirigé par un trio africain. Il s'agit de la rencontre Australie-Japon (3-1) officiée par l'Egyptien Essam Abdallah Al Fatah, assisté par le Malien Dramane Dante et le Sénégalais Mamadou Ndoye. Le douzième rendez-vous de la dix-huitième édition de la Coupe du monde FIFA a été marqué par une faute d'arbitrage flagrante commise par le referee égyptien qui a validé le but japonais entaché d'une faute que tout le monde a vu sauf le principal concerné. La FIFA n'a pas tardé à réagir puisqu'elle s'est fendue d'un communiqué, quelques heures plus tard, reconnaissant la faute de l'arbitre directeur. La prestation de l'arbitre égyptien, international FIFA depuis 2001, n'a pas été appréciée par les responsables de l'arbitrage au niveau de la FIFA. Australie-Japon sera le premier et dernier match de Essam Abdallah Al Fatah en Coupe du monde 2006. Dans sa chute, l'Egyptien entraînera avec lui ses deux assistants et jettera une ombre sur le niveau du second trio africain présent en Allemagne, à savoir l'arbitre directeur Coffi Codjia (Bénin) et ses assistants, Aboudou Aderodjou (Bénin) et Celestin Ntagungira (Rwanda). Les hommes chargés de désigner les trios vont réfléchir à deux fois avant de sélectionner un arbitre africain. Les suppléants africains convoqués sur la liste d'attente, les arbitres directeurs Jêrome Damon (Afrique du Sud), Mohamed Guezzaz (Maroc) ainsi que notre compatriote l'arbitre-assistant Brahim Djezzar se contenteront de faire du tourisme en raison de la mauvaise appréciation qu'a laissée aux observateurs l'arbitre égyptien. Le président de la FIFA, le Suisse Joseph S. Blatter, avait mis en garde les arbitres avant l'entame de la Coupe du monde de la FIFA 2006 contre les fautes qui seraient commises par les hommes en noir. Une faute à ce niveau équivaut à un retour express à la maison. Essam Abdallah Al Fatah suivra les huitièmes de finale sur son petit écran. Sa rentrée en matière ratée va se répercuter sur le petit nombre d'arbitres africains présents à la compétition. Cette situation est pénalisante pour un corps qui avait atteint les sommets en 1998 avec feu Belquola qui a dirigé de main de maître la finale France-Brésil (3-0). Sa sélection pour cette affiche avait provoqué, à l'époque, un débat sur le niveau de l'arbitrage africain. Le Marocain avait fait taire toutes les critiques. C'est loin d'être le cas aujourd'hui.