La plupart des bus circulant à Oran sont dans un état de vétusté et d'insalubrité très avancé. Cette situation touche particulièrement les bus qui desservent les lignes suburbaines et les communes limitrophes. Allant du manque d'hygiène aux pannes répétitives en plein trajet, de l'état de ces véhicules, les usagers en disent long. Ces bus, qui ont pour la plupart 20 ans d'âge, transportent les voyageurs dans des conditions lamentables. «Les transporteurs pensent surtout au chiffre d'affaires et ne pensent pas à renouveler leurs véhicules», dira une étudiante à l'université de l'USTO et résidant à Hassi Bounif. L'apparence complètement déglinguée de ces bus laisse planer un doute sur l'état des pièces sensibles, tels que les freins. «Nous demandons à être transportés dans des véhicules qui offrent un minimum de confort», ajoute notre interlocutrice. La question qui se pose avec acuité est celle de savoir comment ces bus passent entre les mailles du contrôle technique. «Les bus, les cars et les Karsan desservant les lignes extérieures se détériorent au bout de cinq ans alors que ceux en service à l'intérieur de la wilaya ont, en moyenne, une durée de vie de 10 ans», selon un agent exerçant dans une station de contrôle technique. En plus de l'état de ces bus, les habitants des communes limitrophes souffrent aussi d'un énorme déficit dans le transport rural. Seulement 34 lignes couvrent toutes les localités et les agglomérations rurales que compte la wilaya. Ces lignes sont desservies par 187 véhicules, totalisant 2 870 places. Un nombre jugé très insuffisant, vu la population qui vit dans ces zones, à l'instar des communes de Bethioua et d'Aïn El Bia, Ayaida et Hadjadjma, Chahairia, Bouyakour, El Braya, Aïn El Kerma, Menadsia, entre autres.