Le routes constituées de pistes, poussiéreuses en été et boueuses en hiver, accentuent l'isolement de la localité qui souffre aussi du problème de l'évacuation des eaux usées. Considérée comme une zone à vocation rurale de petite taille démographique, la commune de Hassi Mefsoukh, aux ressources financières très maigres, connaît des conditions particulièrement défavorables en matière d'assainissement et d'alimentation en énergie électrique, notamment au faubourg populaire «Cheikh Bouamama». En dépit des différentes correspondances adressées aux instances concernées pour une éventuelle augmentation du taux de l'alimentation en énergie électrique destinée à cette collectivité locale, les habitants continuent à agir. Des rassemblements sont tenus souvent pour justement dénoncer les conséquences préjudiciables des coupures fréquentes d'électricité aussi bien à consommation domestique que publique. D'ailleurs, récemment, des jeunes commerçants de la commune ont menacé de recourir à d'autres formes de protestations pour exprimer leur désarroi vis-à-vis de ces coupures fréquentes d'électricité qui enveniment le quotidien des habitants depuis quelques mois. «Cette situation a causé de grosses pertes financières, notamment aux commerçants des produits surgelés qui sont contraints de jeter des quantités importantes de viande et de poisson avariés durant cette période», apprend-on. Les mécontentements de toute une population envers une administration restée jusqu'alors insensible aux multiples doléances des citoyens se traduisent par le recours à des mouvements de protestation. Plusieurs d'entre eux ont décidé de brûler des pneus pour barrer la RN n° 11 si la solution tarde à venir. Même les établissements scolaires ne font pas exception à cette situation, dira un groupe d'habitants, notamment l'école primaire El Mokrani où les enfants scolarisés sont souvent exposés au froid. Par ailleurs, notons que les dernières intempéries ont complètement isolé les douars relevant de la commune de Hassi Mefsoukh comme «Haï Bouamama». Après les dernières averses, les routes de ce village sont devenues impraticables, provoquant ainsi des désagréments aux automobilistes qui trouvent d'énormes difficultés à emprunter ces artères. «Le réseau routier, constitué en fait de pistes, poussiéreuses l'été et boueuses à la moindre averse, comme en cette période hivernale, n'est pas mieux loti, accentuant davantage l'isolement du village», explique amèrement un habitant. A cela s'ajoute le problème de l'évacuation des eaux usées. L'éclairage public est un autre problème qui a été soulevé par les habitants qui ont déclaré que la majorité des lampes sont grillées. Cette situation a entraîné un climat d'insécurité, notamment la nuit où plusieurs délits de vols et d'agression furent enregistrés.