Belle initiative que celle prise par l'APC du chef-lieu d'organiser, pour la première fois, une journée de sensibilisation sur les dangers des maladies transmissibles par le sang, à destination exclusive des coiffeurs mais aussi des coiffeuses, plus présentes que leurs pairs hommes. En effet, hier, dans l'enceinte du conservatoire communal et sous une ambiance bon enfant, les personnes directement concernées furent conviés à s'imprégner des dangers encourus par leurs clients et sur leur propre santé, à la suite d'infections par un matériel souvent réutilisé sans être aseptiser, dans les salons de coiffure. Une infection par le sang « transmise souvent, à la suite d'inobservation de conduite hygiénique scrupuleuse lors d'opérations de rasage, de coiffure voire d'opérations liées à l'esthétique qu'accentue l'inconscience des uns et le manque de matériels appropriés pour les autres », dira en préambule le maire de Tiaret Amine Hallouz. Celui-ci fera part de « la volonté de son assemblée d'aider les coiffeurs dans cette mission de salubrité publique, en plus de sa souscription au projet de concours du meilleur coiffeur et coiffeuse ». Les communications faites à ce sujet par les Docteurs Nazreg Sid Ahmed du BHC (bureau d'hygiène communal) et par Yagoubi, tout en situant la donne, ont averti du danger qui plane sur les clients et préconisent des solutions faciles et moins onéreuses. « Bien que plusieurs modes de stérilisation existent, de la désinfection par la chaleur à l'ultraviolet, il y a celui qui consiste à passer les outils utilisés, notamment le peigne et les rasoirs, à l'eau ammoniacée ou javellisée. » Le Dr Yagoubi, plus concis, a évoqué les complications à long terme dès l'atteinte par le virus de l'hépatite sous toutes ses formes. Il fera état de « cas de SIDA contracté par des coiffeurs qui n'observent pas les précautions d'usage. » D'autres intervenants ont évoqué « le projet de collecte de ces produits dangereux à incinérer à l'hôpital. » Le représentant de la direction du Commerce a fait la lecture de l'arrêté de wilaya 1364 du 25/12/2004 définissant les modalités pratiques de l'exercice de la fonction de coiffeur. En 2006, selon des sources, 18 cas d'hépatite ont été enregistrés. Il existe malheureusement de nos jours des barbiers et même des extracteurs de dents qui continuent d'exercer ce métier au mépris des règles d'hygiène les plus élémentaires.