L'Organisation des moudjahidine de la daïra de Larbaâ Nath Irathen a commémoré, hier, le 58e anniversaire de la mort de Mustapha Ben Boulaid (1917-1962), héros de la révolution algérienne. Une gerbe de fleurs a été déposée au monument des martyrs, en présence des moudjahidine, des autorités locales et des citoyens. Un hommage qui se veut pour la préservation de la mémoire collective et pour l'histoire. Aussi, le parcours historique de ce valeureux chahid a été revisité afin de le faire connaitre au public, notamment aux jeunes générations. Né en 1917 à Arris (Batna), Mustapha Ben Boulaid est tombé au champ d'honneur le 22 mars 1956 dans le maquis, suite à l'explosion d'un poste radio piégé parachuté par l'armée française. Militant du PPA, il a joué un grand rôle dans l'Organisation spéciale. Il commence à se procurer des armes en les payant de ses propres deniers. Il préside la «réunion des 22» le 25 juin 1954 à Alger. Il est l'un des membres des six chefs historiques insurrectionnels du 1er novembre 1954. En 1955, il se rend en Libye pour approvisionner les militants en armes. Il sera arrêté le 11 février 1955 en Tunisie et condamné à mort par le tribunal de Constantine. Il s'en évade en 1955. A propos de ce vaillant chef militaire surnommé le «lion des Aurès», un moudjahid nous dira : «En 1944, pendant la campagne d'Italie, Si Mustapha Ben Boulaid, s'est distingué par son courage, ce qui lui a valu la médaille militaire et la croix de guerre». Héros national, son buste orne les places principales de Batna et d'Arris. L'aéroport de Batna, une école de Mohammadia à Alger et un lycée d'Ain El-Hammam (Tizi-Ouzou) portent son nom. Une œuvre cinématographique lui a été consacrée pour pérenniser sa vie et son œuvre.