Cet enfant des Aurès, d'où partira la première balle contre le colonialisme français, est né le 5 février 1917. Il est contraint de participer à la Seconde Guerre mondiale aux côtés des Français pendant son service militaire obligatoire. Son courage lors de la campagne d'Italie le sortira du lot et il en revient avec la médaille militaire et la croix de guerre. Cette formation au sein de l'armée française et cette expérience lui serviront pour combattre plus tard les occupants de son pays. Les connaissances de l'armement et de la tactique militaire serviront à cet adjudant démobilisé de former les jeunes Algériens qui activaient au sein de l'Organisation spéciale avant de passer lui-même à l'acte après le déclenchement de la guerre de libération. Ce militant issu d'une famille aisée achètera lui-même les premières armes devant servir à ses compagnons pour les premières attaques. Il est membre fondateur du Crua et dirige la réunion des 22 qui s'est tenue le 25 juin 1954 à Batna comme il est membre du comité des six. Au déclenchement de la Révolution, il est chef de la zone I des Aurès. Il est arrêté en Tunisie et condamné par le tribunal de Constantine qui l'envoie en prison. Le moudjahid réussit à s'en évader en novembre 1955 en compagnie d'un groupe de détenus dont Tahar Zbiri. Il retournera au maquis et l'armée française réussira à le piéger par le biais d'un poste de transmission radio «jeté par parachute». Le vaillant moudjahid Mustapha Benboulaïd tombe au Champ d'honneur en compagnie de Abdelhamid Lamrani le 22 mars 1956. L'aéroport de Batna porte son nom et le réalisateur Ahmed Rachedi lui a consacré un film.