A la suite de contractions générées par une grossesse attestée médicalement à risques, une femme de trente ans a été admise en urgence au service de maternité de l'hôpital Ibn Rochd (Annaba) vendredi dernier. Selon les déclarations de son époux qui l'accompagnait, elle serait restée sans aucune assistance médicale. Ce n'est qu'après plusieurs heures d'attente et de douleurs atroces qu'elle aurait été prise en charge par le personnel médical de garde pour être auscultée. « La patiente à son 6e mois de grossesse de jumeaux était sous la menace réelle d'un avortement. C'est ce qui lui a été annoncé. Avant de repartir, elle s'est rendue aux toilettes, où un geste de trop a engendré l'expulsion des 2 fœtus. Il ne s'agit nullement d'une quelconque négligence de notre service », ont affirmé plusieurs agents contactés sur les lieux. Ce qui n'était pas de l'avis du mari qui s'est rendu au commissariat le plus proche pour déposer plainte à l'encontre des gens du CHU pour non-assistance à personne en danger. Du côté de la direction générale du CHU Ibn Rochd, l'on continue à exprimer une dénégation catégorique contre les déclarations du mari. Ce dernier aurait, selon le professeur Saïdia, directeur général du CHU, exprimé verbalement et gestuellement ce qu'il a qualifié être de très mauvaises conditions de prise en charge de son épouse. Dans les déclarations des uns et des autres préposés au service de la maternité et du responsable du CHU, on n'a rien dit sur le fait que sous la menace d'avortement médicalement constatée, la patiente se soit rendue sans assistance aux toilettes et qu'elle n'a pas été gardée en observation alors qu'elle était réellement en danger.