Le trafic au niveau de l'aéroport de Sétif sera prochainement renforcé par une nouvelle ligne Sétif-Saint-Etienne (France), et vice versa. Cette rotation sera à la charge de Tassili Airlines (filiale de Sonatrach) qui vient d'obtenir le feu vert de la direction de la navigation civile lui permettant, désormais, d'assurer des vols internationaux. Assurant déjà la liaison Sétif-Oran, Tassili Airlines sera donc la 3ème compagnie aérienne à assurer à partir de l'infrastructure précitée, des vols vers l'étranger, notamment vers la France. L'annonce de l'ouverture de la ligne Sétif-Saint-Etienne, une ville située à 65 km de Lyon où réside une forte communauté de Sétifiens, a été bien accueillie par de nombreux habitués de l'aéroport de la capitale des Hauts-Plateaux reliée par Air Algérie et Aigle Azur à Lyon, Paris, Marseille et Mulhouse. Selon une source digne de foi, la nouvelle ligne sera lancée en juin prochain. D'après la même source, Tassili Airlines, compte inaugurer, à la même période, un autre vol charter en direction de Grenoble. «La démarche de Tassili Airlines est bénéfique à plus d'un titre. Elle brise le monopole, offre, en outre, de nouvelles opportunités aux voyageurs de la région lyonnaise qui auront désormais le choix. D'autant plus que la distance séparant Lyon de Saint-Etienne n'excède pas les 60 km. L'ouverture de la nouvelle ligne doit donner à réfléchir aux responsables de l'aéroport et à la direction du transport de Sétif, interpellés pour la énième fois au sujet de la réhabilitation de l'aérogare qui est dans un piteux état, en plus des conditions d'accueil des voyageurs qui ne sont pas dignes d'un aéroport international. Il est inconcevable et inadmissible qu'une telle décrépitude puisse perdurer pour une wilaya ne manquant ni de moyens financiers ni de bonnes volontés disposées à donner un coup de main pour relooker cette vitrine», nous diront des voyageurs qui s'apprêtaient à prendre leur vol. Travaillant dans des conditions impossibles, de nombreux intervenants qui ne ratent aucune opportunité pour pointer du doigt les tares et lacunes de l'infrastructure, tirent la sonnette d'alarme. S'adressent directement au chef de l'exécutif de la wilaya, ils martèlent : «La situation de l'aéroport de Sétif est lamentable, alors que cette infrastructure mérite mieux, d'autant plus que les résultats réalisés en 2013 démontrent clairement qu'il demeure l'un des plus rentables du pays. Nous invitons le wali à venir constater de visu dans quelle situation se trouve cette infrastructure. Nous enregistrons avec une grande satisfaction l'inscription d'une nouvelle aérogare. En attendant la réalisation de la nouvelle structure, l'actuelle qui s'apprête à recevoir le rush de la saison estivale, a besoin (et en urgence) d'un grand lifting.» Nos interlocuteurs attendent une réaction du premier responsable de la wilaya. Notons, à toutes fins utiles, que l'infrastructure avait bouclé l'exercice 2013 avec de nouvelles performances. Pour l'illustration, les 1016 mouvements d'avions enregistrés l'année dernière ont transporté 208 652 voyageurs (vols internationaux). Comparativement aux 197 066 usagers de 2012, l'augmentation est de l'ordre de 11 586 passagers. Ce résultat ne tient pas compte des vols domestiques. En dépit donc de ces bons résultats, certaines forces de l'ombre font tout pour crocheter l'infrastructure qui attend la mise en exploitation de l'extension de la piste, longue désormais de 2900 m. L'extension qui devait être inaugurée en octobre 2013 lors de la visite à Sétif du Premier ministre, Abdelmalek Sellal, est, depuis, renvoyée aux calendes grecques.