Les 200 logements publics locatifs, réalisés dans la commune de Baghlia, tardent toujours à être attribués. La liste des bénéficiaires a été pourtant affichée au début janvier dernier. «Ces logements ont été inscrits au lendemain du séisme de 2003. Les autorités nous ont rassurés que ces logements seront livrés dès leur achèvement, mais cela fait trois mois qu'on attend de nous remettre les clefs», dira un sinistré du séisme 2003 en s'interrogeant sur les raisons de ce retard qui n'a que trop duré. «J'habite toujours dans un chalet dépourvu de moindres commodités à une vie décente», dira un sinistré, avouant qu'il «regrette de n'avoir pas accepté d'être relogé à Ouled Moussa, comme l'ont été certains sinistrés de la commune», confie-t-il. «Ce sont les autorités locales qui nous ont incités de rester à Baghlia», ajoute-t-il. Un élu à l'APC précise que 34 appartements sur les 200 que compte le programme en question ont été attribués aux sinistrés du séisme. Le reste sera distribué dans le cadre social aux familles remplissant les conditions exigées par la loi. Notre interlocuteur affirme que la commune connaît une crise en matière d'habitat. «Cela fait 20 ans qu'on n'a pas distribué de logements», ajoute le même sinistré, précisant que 800 unités immobilières dont 600 sont destinées pour la résorption de l'habitat précaire, sont en cours de réalisation. Selon lui, la forte demande sur le logement social a été accentuée surtout par le blocage du programme de l'auto-construction. On a appris que sur les 39 personnes qui ont bénéficié de l'aide, seuls huit ont achevé leurs bâtisses. Le manque d'engouement à ce type de programme est dû au fait que la quasi-totalité des habitants de la municipalité n'a pas d'acte de propriété de terrain qu'ils occupent.