La circulation du métro d'Alger a été perturbée, hier, par une grève surprise des travailleurs de différentes catégories de personnels de la RATP-El Djazaïr. Les travailleurs, qui ont arrêté le fonctionnement de tous les services (commercial, contrôle), posent des revendications salariales. Les usagers habitués à ce moyen de transport ont été surpris par ce débrayage non annoncé par le syndicat. Un service minimum est toutefois assuré : un train assure le service toutes les 10 minutes. Les usagers sont soulagés, d'autant plus que la prestation a été assurée gratuitement. Le passage aux quais n'était également pas gardé. Debabi Réda, syndicaliste au sein de cette entreprise, explique, dans une déclaration à la presse : «Nous observons cette grève pour revendiquer nos droits, notamment l'allocation de primes.» Les travailleurs, toutes catégories professionnelles confondues, s'étaient rassemblés dans le hall de l'entrée principale, à la station de Hai El Badr. Selon Sihem Abrouk, directrice de la communication et du marketing, des négociations ont été ouvertes entre la direction et le syndicat, dont le mot d'ordre de grève a été suivi par plusieurs catégories de personnels. Dans un communiqué diffusé par la direction de la RATP-El Djazaïr, il est précisé que la grève est déclenchée «suite à un mouvement de protestation surprise de plusieurs catégories de personnels du métro d'Alger, le trafic sur la ligne 1 est fortement perturbé». «Un service réduit de 7h à 19h, avec un train circulant toutes les dix minutes, a été assuré et un service de remplacement par bus est assuré le long de la ligne», précise le même communiqué. Au moment où nous mettons sous presse, les négociations se poursuivaient. Le syndicat n'a toutefois pas encore appelé à la reprise du travail. Le métro d'Alger compte quotidiennement près de 45 000 usagers.