Pour le président du Front El Moustakbel, il faut rendre attractif le Sud pour les professions médicales. Adrar De notre envoyé spécial Abdelaziz Belaïd a du métier. Ses années de secrétaire général de l'Union nationale de la jeunesse algérienne (UNJA) lui ont appris les ficelles pour s'attirer la sympathie de son auditoire. Lors de son meeting à la Maison de la culture d'Adrar, le cadet des candidats a fait montre de sa capacité à caresser les électeurs du Sud dans le sens du poil. Pour cela, il s'en est pris aux politiques menées par l'Etat envers les populations de la région. Pour le candidat à la présidentielle, «il est inconcevable que la région qui permet à ce pays de vivre grâce à ses richesses soit traitée de cette manière. Toutes les politiques menées depuis l'indépendance pour la région ont été un échec», a-t-il déclaré. Pour le président du Front El Moustakbel, il faut rendre attractif le Sud pour les professions médicales. Aussi, il préconise de revoir la grille des salaires. «Pourquoi on accepte de payer des médecins cubains et autres en devises, alors qu'on refuse de donner les mêmes salaires aux médecins algériens, s'est-il écrié. Il faut attirer les médecins dans les régions du Sud en augmentant leurs émoluments. C'est normal de payer cinquante millions un médecin qui veut s'installer ici.» Pour celui qui compte faire de l'Algérie «le Japon de l'Afrique», il faut impérativement relier les régions du Sud au Nord. Il préconise pour cela la mise en place d'une grande politique ferroviaire. «Je veux mettre fin à l'isolement de cette région. Pour cela, il faut développer les chemins de fer. Il faut que le nord et le sud de ce pays puissent être reliés. Mais également les villes du Sud entre elles.» L'autre grand volet de l'intervention du candidat a été consacré à l'emploi. En évoquant le problème du chômage et de la discrimination à l'embauche dont se plaignent les habitants de la région, le candidat s'est attaqué à la politique de l'emploi mise en place par le gouvernement. Il s'est engagé, s'il était élu, à exiger des entreprises qui s'implanteraient dans le Sud de prendre en charge la formation des jeunes de la région. Il s'interroge, dans ce sillage, sur la pertinence de l'installation d'instituts pétrochimiques dans le Nord. «Comment expliquez-vous que les instituts en pétrochimie se trouvent dans le Nord alors que le pétrole est dans le Sud ? C'est ici qu'ils auraient dû être construits», s'est exclamé Abdelaziz Belaïd.Enfin, le candidat s'en est pris à la politique des importations, mise en place par le gouvernement, et qui devrait coûter à l'Etat 60 milliards de dollars cette année.