Le candidat à l'élection présidentielle, Abdelaziz Belaïd, a affirmé hier à Adrar (environ 1400 km au sud-ouest d'Alger) qu'«il était temps que le Sahara algérien retrouve sa véritable place», eu égard à ses immenses richesses naturelles «qui font vivre tout le pays». «Le Sahara doit retrouver la place qui lui sied, eu égard à ses richesses naturelles, notamment souterraines, qui font vivre tous les Algériens», a affirmé M. Belaïd lors d'un meeting populaire au 7e jour de la campagne électorale. Le plus jeune candidat à la présidentielle a souligné la nécessité «de développer la région du Sahara», qui demeure, selon lui, «très marginalisée», et qu'il considère comme étant «l'avenir du pays». Le Front El Moustakbal a élaboré un programme spécial pour le développement du Sahara, a-t-il dit, et a promis de mettre fin au «flagrant déséquilibre» en matière de répartition des richesses entre les wilayas du Nord et du Sud. Il s'agit de veiller à sortir la région du Sahara de son «isolement perpétuel», en construisant des lignes ferroviaires modernes pour trains à grande vitesse (TGV) qui relient aussi bien les villes sahariennes entre elles qu'avec les grandes villes du Nord, a-t-il lancé sous des applaudissements nourris. Le programme électoral du Front comporte aussi des solutions «concrètes» en matière de création d'emplois dans la région, à travers l'ouverture d'instituts spécialisés en pétrochimie, à l'image de celles implantées dans la wilaya de Boumerdès (50 km d'Alger) ainsi que dans l'agriculture. Qualifiant d'«échec» les actuelles politiques d'emploi et de logement dans la région du Sud, il a affirmé que son programme électoral comporte un grand chapitre relatif à cette question.