Cette manifestation est un appel à l'unité algérienne pour construire le changement… Paris De notre correspondant Un changement démocratique et pacifique. Il faut marcher tous ensemble pour arriver à un destin commun. Cela ne peut pas se faire du jour au lendemain. Nous nous devons d'être unis et solidaires contre le système, tout le système qui a confisqué notre souveraineté depuis l'indépendance», a déclaré Amel Azem, membre de l'Union des étudiants algériens de France (UEAF). «Les étudiants sont les premiers acteurs du changement, particulièrement en Algérie. C'est à eux de véhiculer les idées d'union et de mobiliser la société. Même si des divergences existent, ils doivent être d'accord sur l'essentiel. L'université est un lieu de culture et de science, mais surtout un lieu d'ébullition intellectuelle. L'université, c'est aussi la jeunesse, l'énergie d'avenir», a ajouté l'étudiante en droit. De son côté, Salah Menia, porte-parole de Massira, a évoqué le rôle de «soutien et non pas de substitution» que devrait jouer la communauté immigrée pour «promouvoir les luttes syndicales et démocratiques en Algérie». «Notre collectif citoyen Massira soutient toutes les dynamiques syndicales, à condition qu'elles soient autonomes du régime. La société civile dans l'immigration est un vivier extraordinaire qui peut contribuer à la mobilisation citoyenne et revendiquer un Etat de droit», constate-t-il. Pour Omar Bouraba, membre de l'Association pour le changement démocratique en Algérie (ACDA), «l'objectif de ce rassemblement est de crier l'exaspération des Algériens de France contre la situation politique actuelle du pays. On méprise le peuple algérien en lui imposant un président muet et invisible. Notre action ne se limite pas à l'élection du 17 avril mais à l'après. Le grand enjeu est de mobiliser les Algériens pour construire une vraie alternative démocratique».Même son de cloche chez le porte-parole des acteurs associatifs autonomes qui ont pris part à ce sit-in. «Pour nous, l'élection du 17 avril est un non-événement. Nous travaillons pour que le système entier dégage. Cela passe par ce genre de rassemblement pour appeler à l'union età la mobilisation de toutes les forces démocratiques qui aspirent réellement au changement», a indiqué Hakim Taïbi, ancien journaliste. Durant toute la durée du rassemblement, un peu plus de 4 heures, plusieurs citoyens et militants ont pris la parole. En parallèle, un gala artistique et un atelier de peinture ont été improvisés à ciel ouvert. Les manifestants se sont dispersés dans le calme, à l'appel des organisateurs.