Trois collectifs du Mouvement associatif national ont dénoncé, hier, la répression de la deuxième marche des étudiants à Alger. Le Mouvement des jeunes indépendants pour le changement (MJIC) a, en effet, dénoncé dans un communiqué «la répression aveugle qui s'est abattue sur les étudiants lundi devant la fac centrale d'Alger… Les étudiants ont été surpris par des violences inouïes d'un autre âge qui confirment que le système en place ne veut pas abandonner ses pratiques répressives et laisser le peuple algérien respirer la liberté». Les rédacteurs de la déclaration ont réitéré leur soutien à la lutte estudiantine : «Le MJIC assure les étudiants et la CNAE de son soutien indéfectible et appelle les étudiants à maintenir intacte leur mobilisation.» De son côté, le collectif Agir pour le changement et la démocratie en Algérie (ACDA), établi en France, a rendu publique une déclaration de soutien aux étudiants intitulée : «Trop, c'est trop !» et résumée par : «Encore une fois, le pouvoir algérien n'a su qu'opposer le bâton !» L'ACDA a condamné «fermement la répression par les autorités algériennes de toutes les manifestations pacifiques des citoyennes et citoyens qui expriment légitimement des revendications qu'un pouvoir autiste refuse d'entendre». «Nous dénonçons l'attitude des autorités de notre pays qui refusent d'entendre les étudiants, les chômeurs, les harraga, les femmes, les salariés précaires…», écrit l'ACDA. Pour sa part, le Comité national pour la défense des droits des chômeurs, dont des membres ont participé à la marche, a dénoncé ce qu'il qualifie de «répression sauvage dont ont été victimes les étudiants». «Etant présents sur les lieux, nous avons constaté de visu la brutalité policière à l'encontre des étudiants», ont noté les membres de ce comité dans un communiqué parvenu hier à notre rédaction. «Malgré la répression, nous restons solidaires des luttes des étudiants et des luttes de tous les défavorisés», ont-ils conclu.