La grève déclenchée par le personnel du métro d'Alger depuis mercredi se poursuit. Les négociations entre la direction de la RATP-El Djazaïr et les représentants syndicaux n'ont pas encore abouti à un accord permettant de mettre un terme au conflit qui oppose les deux parties. Les travailleurs de cette entreprise expriment des revendications en rapport notamment avec le régime indemnitaire.Les points restants demeurent la revendication de l'augmentation de 8% sur le salaire de base (la direction en a proposé 5%), et la 2e a trait à la prime de caisse. Les travailleurs réclament 3000 DA alors que la direction en a proposé la moitié, selon les travailleurs qui ont déserté depuis le début de ce débrayage les guichets et les points de contrôle. Le service minimum consistant en un train toutes les dix minutes, de 7h à 19h est assuré sans le service commercial. Des milliers de voyageurs utilisent ce moyen de transport sans payer. La direction de l'entreprise n'a pas rendu public le préjudice financier causé par ce débrayage qu'on peut évaluer, sachant que près de 45 000 usagers empruntent les rames quotidiennement. En plus des policiers qui sécurisent les lieux, depuis le lancement du service du métro d'Alger, et en l'absence des contrôleurs et du personnel chargés de la sécurité au niveau des quais, la direction a fait appel aux services d'une entreprise privée de sécurité pour pallier l'absence de cette catégorie de personnel. «Même si les agents de notre entreprise sont absents, nos structures sont sécurisées. En plus des dispositifs de télésurveillance et du travail permanent de la Sûreté nationale qui dispose de bureaux au niveau des stations, nous avons fait appel à des agents spécialisés pour assurer la sécurité», explique-t-on au niveau de la direction.