Les clubs espagnols sont plus que jamais dans le collimateur de la Fédération internationale de football. Après de longs mois d'investigations, la FIFA a annoncé, mercredi, que le club mythique du FC Barcelone était interdit de recrutement pour les deux prochaines périodes de transferts. Ceci en plus d'une amende de 370 000 euros. Le club catalan est accusé de ne pas avoir respecté la législation de l'instance suprême du football mondial, en recrutant des joueurs mineurs. Selon le journal espagnol AS d'hier, les deux clubs de la capitale, le Real Madrid et l'Atletico Madrid, font, eux aussi, l'objet d'une enquête de la part de la Fédération internationale de football. Cette dernière reproche au FC Barcelone d'avoir recruté dix joueurs mineurs. Tout est parti d'une dénonciation anonyme. Pour l'instant, l'identité des dix joueurs n'a pas été divulguée. Mais l'année dernière déjà, la FIFA avait réprimandé le club catalan pour avoir officialisé la venue des Coréens Lee Seung-woo, Paik Seung-ho et Jang Gyeol-hee, du Français Théo Chendri, du Néerlandais d'origine nigériane Bobby Adekanye et du Camerounais Patrice Sousia. Le FC Barcelone a réagi hier, par le biais de son président, Josep Maria Bartomeu, qui a même qualifié l'interdiction de recrutement du club comme injuste. Il a, par ailleurs, confirmé que son club comptait faire appel auprès de la FIFA et devait aussi saisir le Tribunal arbitral du sport (TAS). «En externe, on essaie de faire du mal au Barça. Nous enquêtons là-dessus et nous allons découvrir la ou les personnes qui se cachent derrière cela.» La thèse du complot est reprise également par le vice-président du club, Javier Faus, qui a déclaré au quotidien sportive espagnol, le Mundo Deportivo : «Rien de ce qui est en train de se passer n'est un hasard ou gratuit. Cela fait cinq ans que le Barça est victime de toute une série d'accusations, à savoir dopage, agressions envers nos entraîneurs Pep Guardiola et Tito Vilanova, etc. Avant Messi, maintenant Neymar… Ils veulent souiller l'image du Barça, mais ils n'y arriveront pas.» Ce nouvel épisode du club catalan s'ajoute au scandale judiciaire relative à la fraude fiscale de 4 millions d'euros, dont été accusé Lionel Messi. L'ancien président, Sandro Rosell, a dû, pour sa part, démissionner le 23 janvier en raison du transfert opaque du Brésilen Neymar. Ça fait beaucoup pour ce club, qui a tout gagné ces dernières années. Et il risque de ne pas être le seul club espagnol à être dans l'œil du cyclone.