La commune a bénéficié d'une enveloppe financière de 20 millions de dinars entrant dans le cadre des projets communaux de développement pour l'année 2014. La somme allouée est jugée insuffisante et en deçà des attentes des citoyens. Les villageois de la commune de Maâtkas, à 25 kilomètres au sud de Tizi Ouzou, vivent dans des conditions très difficiles dues essentiellement à l'isolement, la précarité et le déficit en commodités de base. Les 35.000 habitants éparpillés à travers les 45 villages de la commune sont confrontés quotidiennement à une dure réalité caractérisée, entre autres, par le manque d'eau potable et l'impraticabilité des routes. Certes, les projets inscrits dans le cadre des plans communaux de développement (PCD) sont achevés, mais les villageois tardent à voir le bout du tunnel tant les besoins sont multiples. Les PCD, à eux seuls, ne pourront pas satisfaire ou améliorer un tant soit peu leur cadre de vie, nous dit-on. «Les autorités de wilaya sont encore une fois interpellées par les citoyens pour revoir à la hausse les budgets alloués aux communes rurales dont la notre, et ce, pour que les élus locaux puissent appliquer leurs programmes et prendre en charge convenablement les doléances des citoyens», dira un villageois d'Ait Aissa Ouziane. Pour ce faire, les responsables doivent mobiliser des cagnottes financières conséquentes pour booster le développement dans cette région déshéritée. Les habitants attendent toujours l'extension du réseau de gaz naturel, la réfection des réseaux d'eau potable, le bitumage des routes et la réalisation de réseaux d'assainissement pour démanteler les fosses septiques. L'inexistence de structures sportives et de loisirs dans les villages est l'autre problème soulevé par les habitants qui réclament la construction d'un stade de football et des aires de jeux. La salle omnisports est dégradée. L'infiltration des eaux pluviales et la disparition de la gomme recouvrant le sol constituent un danger permanent pour la santé des athlètes. La seule structure existante au chef-lieu communal est une maison de jeunes sous-équipée en moyens humains, financiers et matériels. Sur un autre plan, les villageois attendent avec impatience le renforcement du réseau électrique pour résoudre les désagréments dus aux chutes récurrentes du courant électrique. L'installation de la fibre optique est souhaitée par tous les citoyens. Les villages de Maâtkas accusent un énorme retard dans tous les domaines. Des centaines de foyers ne sont pas encore branchés au réseau électrique, d'autres ne disposent pas d'assainissement. En somme, beaucoup reste à faire. La commune de Maâtkas a bénéficié d'une enveloppe financière de 20 millions de dinars entrant dans le cadre des projets communaux de développement (PCD) pour l'année 2014. La somme allouée est jugée insuffisante et en deçà des attentes des citoyens. Elle n'arrivera pas à couvrir et à satisfaire tous les villages de la municipalité, eu égard aux déficits rencontrés dans leur quotidien. Cette enveloppe financière attribuée par les pouvoirs aux communes a été répartie par les élus locaux en deux volets : les travaux publics et l'hydraulique, et ce pour améliorer un tant soit peu le cadre de vie des citoyens. Dans le volet de l'hydraulique, il a été retenu la réalisation de deux réseaux d'assainissement des eaux usées dont bénéficieront les villages Ighil Aouène et Iâkouchène. Dans l'autre volet, à savoir les travaux publics, les élus locaux ont jugé utile de procéder aux travaux d'aménagement et de revêtement de la piste allant de «Thaouint Imzola» vers «Achemoune» sur une distance de 500 mètres. Egalement la piste «Thiqtaîne» sur une distance de 300 m est retenue pour désenclaver les habitations.