Ghardaïa a connu, avant-hier, une énième nuit de violences. Une dizaine de personnes ont été blessées dans de nouvelles échauffourées entre groupes de jeunes des quartiers Kourti, Benghenem, Beladis et El Chaâba, qui ont éclaté dans la nuit de samedi et se sont poursuivies hier, rapporte l'APS. A la tombée de la nuit, des groupes de jeunes, munis de pierres et de cocktails Molotov, ont ranimé les hostilités entre les quartiers situés à la périphérie nord du chef-lieu de la wilaya, par des jets de galets et autres objets hétéroclites, notamment dans les quartiers situés sur la route reliant Ghardaïa à la commune de Daya Ben Dahoua», est-il relaté. Déployées en grand nombre, les forces de l'ordre, appuyées par des unités de la Gendarmerie nationale, ont été mobilisées pour faire cesser ces heurts et sécuriser les habitants dans ces quartiers. Les affrontements ont été marqués aussi par le caillassage de véhicules, d'autocars et de bus empruntant ce tronçon de route reliant les communes de Ghardaïa et Daya Ben Dahoua. Une dizaine de blessés légers ont été enregistrés, selon une source médicale de l'hôpital de Ghardaïa, en plus des véhicules caillassés et une habitation incendiée. Un calme précaire régnait, hier, dans les autres quartiers de la ville de Ghardaïa où la population est hantée par le retour des incendies de locaux. La région du M'zab vit au rythme de ces affrontements récurrents, qui ont connu leur paroxysme le mois dernier, lorsque sept citoyens ont trouvé la mort dans ces violences, qui ont fait, depuis le mois de janvier dernier, des centaines de blessés. De même, plus de 700 locaux commerciaux et habitations ont été vandalisés, pillés et incendiés. Cette reprise des heurts intervient alors que les différents candidats à la présidentielle ou leurs représentants se sont succédé dans cette ville. De nombreuses personnalités politiques, religieuses, sportives nationales et autres usent de leur pouvoir pour mettre fin à ces échauffourées par le dialogue et en usant de leur pouvoir pour un rapprochement entre les parties en conflit sans aucune revendication apparente.